Côte d'Ivoire : Les travailleurs de la Nationale des Opérateurs Pétroliers annoncent une grève dans les prochains jours, vers une pénurie de gaz butane ?
Depuis le mercredi 27 janvier 2021, le Collectif des travailleurs de la Nationale des Opérateurs Pétroliers de Côte d'Ivoire (NOP.CI) a déposé un préavis de grève pour stopper le travail dans les prochaines heures, sur les différentes plateformes et bateaux de production ainsi que de stockage, parce qu'il estime que le Directeur Générale de NOPCI Offshore ne considère pas les employés.
«Nous, le collectif des travailleurs NOPCI Offshore, venons par ce courrier manifester vigoureusement et avec indignation notre mécontentement, incontenu colère, suite à la communication de l'inter-office mémorandum HR-01/2021. Laquelle communication émane de Monsieur Marco Grassi. Nous avons constaté une mauvaise connaissance de notre réalité débouchant sur un manque de considération de la part de Monsieur le Directeur général », lit-on dans la copie du préavis de grève en notre possession, signé du délégué du personnel, Auguste Mélèdje.
Demain une rencontre aura lieu entre les responsables du Collectif et ceux de l'inspection du travail et des lois sociales du Plateau. C'est à l'issue de cette ultime rencontre que le Collectif prendra sa décision définitive suite au dépôt de son préavis de grève qui date du 27 janvier 2021.
Plusieurs revendications du Collectif du personnel NOPCI offshore sont sur la table du DG, comme mentionné dans le document annonçant la grève en notre possession.
Les travailleurs dénoncent la suppression de façon unilatérale des « perdiems » lors des formations à l'étranger. Ils déclarent que depuis l'avènement du COVID-19, ils ont été « invités » à faire des sacrifices et leurs rotations ont été changées de 14/14 à 28/28 sans avenant au contrat d'embauche initial.
Au-delà de ces actions inhérentes aux décisions de la Direction Générale, il existerait au sein de NOPCI des inégalités et des acquis au vu de la loi ivoirienne qui sont ignorés.
Le Collectif exige, l'harmonisation salariale et catégorielle du personnel, la restitution des sursalaires réduits et le paiement des rappels dû comme le stipule l'article 33.5 du code de travail ivoirien, l'application des dispositions des articles 25.1, 25.2 du code de travail et des dispositions des articles 69, 70 et 71 de la convention collective interprofessionnelle relative aux congés annuels et le paiement des reliquats dû, conformément à l'article 33.5 du code de travail ivoirien, etc.
Sur les 15 points de revendications présentés,7 (sept) ont fait l'objet d'attention par la hiérarchie. A savoir les 7 premiers points, jugés comme des acquis, indiscutables et exécutoires selon la Direction de l'inspection du travail.
«Les huit (8) autres points dont la majorité est obligatoire et inscrite dans le code du travail ivoirien fait l'objet d'un refus d'exécution par la hiérarchie », selon, Imrana Konaté, Secrétaire général du collectif du personnel de NOPCI.
Il a affirmé que le traitement salarial entre les travailleurs locaux et les expatriés se fait à triple vitesse pour le même boulot, le même diplôme et la même qualification professionnelle et il n'y a aucun avancement catégoriel et salarial pour la majorité de la main d'œuvre locale.
«La surévaluation des salaires des expatriés s'avère inutile dans la mesure où parmi le personnel local. Il existe bel et bien des employés qui ont une expertise plus pointue que celle des expatriés et les ressources humaines de qualité existent pour trouver des solutions aux défaillances. Aussi, comme exemple, quand un employé local perçoit un (1) million FCFA, l'expatrié pour le même travail touche sept (7) millions FCFA, comme si cette pratique bénéficiait à un prestataire extérieur de la main d'œuvre », a-t-il déploré.
Par ailleurs, selon un document interne de BW Offshore, paru le 15 janvier 2021, signé de Nermina Kulovic, un des blocs pétroliers, a occasionné deux (2) morts après un incident.
«Une enquête menée dans trois (3) pays africains que sont le Congo Brazzaville, le Nigeria et le Gabon, montre que le traitement salarial des travailleurs du secteur pétrolier est bien meilleur que ceux des Ivoiriens », a conclu, Imrana Konaté.
Enfin, si le Collectif mettait à exécution sa menace de grève, le pays connaîtrait certainement une rupture en électricité et une pénurie en gaz butane dans les foyers.
Wassimagnon
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Ouattara a encore bu tout le gaz butane, purééé ce mec là.
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