Congo : Présidentielle, Sassou Guesso en guerre sans une opposition à l'horizon
Denis Sassou Guesso
Le président congolais Denis Sassou Guesso , qui cumule près de 36 ans au pouvoir, va briguer un nouveau mandat lors de l’élection du 21 mars mais sans le principal parti d’ opposition .
L'Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), le principal parti de l’ opposition, a fait savoir qu’elle ne participerait pas à la présidentielle du 21 mars.
L’UPADS serait la seule formation d'opposition à disposer actuellement d'un groupe parlementaire à l'Assemblée nationale.
« L’ élection présidentielle dont la tenue est imminente ne doit plus nous diviser comme par le passé.Nous avons unanimement décidé de ne pas y prendre part ni directement, ni par candidat interposé », a déclaré Pascal Tsaty Mabiala, premier secrétaire de l'UPADS au terme d'une session du Conseil du parti.
L’UPADS est le parti de l’ancien président Pascal Lissouba, décédé en France en août dernier.
Pascal Lissouba et son parti avaient remporté la première élection pluraliste organisée dans le pays en 1992 face à Denis Sassou-Nguesso, l’une des rares alternances démocratiques en Afrique centrale.
Même s’il a voulu être un architecte de la stabilité , Denis Sassou Guesso s’est aujourd’hui pris au piège de la longévité au pouvoir.
Après 36 années de règne marquée également par une période de guerre civile ,le Parti congolais du travail (PCT) n’a eu d’autres choix que le chef de l' Etat comme candidat à la présidentielle du 21 mars.
Depuis 2002, le Congo organise des élections, toutes remportées par M. Sassou Nguesso et régulièrement contestées par l'opposition.
L'ancien chef d'état-major, le général Jean-Marie Michel Mokoko, et l'ex-ministre André Okombi Salissa n'ont pas reconnu sa victoire en 2016.
Ils ont été arrêtés, jugés et condamnés à 20 ans de travaux forcés en 2018 pour atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat et détention illégale d'armes de guerre.
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