Burkina : La formation militaire de nouveau obligatoire au service national
Le gouvernement burkinabé a annoncé le retour du service militaire qui sera obligatoire, pour les personnes âgées de 18 à 30 ans, appelées pour le service national de développement (SND).
"Le conseil (des ministres) a adopté trois décrets (qui) institutionnalisent désormais pour les jeunes appelés de 18 à 30 ans, une formation civique et militaire de 90 jours", a indiqué le ministre de la communication, Ousseni Tamboura, lors d’un point de presse.
Cette décision "naturellement est influencée par le contexte (sécuritaire) que nous connaissons, le défi du civisme et du patriotisme qui est de faire en sorte qu’il y’ai assez de discipline que nous bâtissons une jeunesse forte", a-t-il expliqué.
La formation militaire, jadis obligatoire lors de l’instauration du service national populaire (SNP) en 1984, sous la révolution de l’ancien président Thomas Sankara (1984-1987), avait été suspendue en 1990.
Après introduction de correctifs aux orientations et fonctionnement, le SNP deviendra, en 1993, le Service national pour le développement (SND), destiné principalement à la formation civique et professionnelle.
Tout burkinabé, âgé de 18 à 30 ans, est tenu de participer au SND, pendant douze mois, contre un salaire mensuel de 40.000 FCFA, tandis que les travailleurs gardent les 2/3 de leur salaire.
Quelque 2500 personnes sont recrutées chaque année, dont les nouveaux salariés du public et du privé, des ruraux et des volontaires, sans emploi, n’ayant pas encore accompli leur service légal.
Le recrutement se fait par tirage au sort et par test pratique (d’aptitude à la formation militaire) en fonction d’un quota par région et profil, par sélection sur dossier et par transmission de listes de travailleurs du secteur public et privé assujettis au service national.
Depuis trois ans, des centres de formation dont l’école nationale de l’administration et de la magistrature (Énam) avaient déjà rendu obligatoire la formation militaire initiative pour ses stagiaires.
Boa, Ouagadougou
Infos à la une
Ça rend conscient de la chose publique. Ceci valable pour tous les pays africains
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire