Côte d'Ivoire : « Crise » du cacao, des Négociants locaux souhaiteraient que le régulateur mettre fin au monopole des multinationales pour favoriser la transformation locale
Selon une note consultée par l’agence Britannique (Reuters), le Groupement des Négociants Ivoiriens (GNI), appellerait, le Conseil Café-Cacao (CCC), à prendre des mesures urgentes pour réformer le système de commercialisation extérieure afin que les exportations de fèves non transformées soient attribuées aux ivoiriens.
Pour ce groupement d’environ quinze (15) petits exportateurs et broyeurs ivoiriens et qui disposerait d’une capacité d’achat et d’exportation estimée à 300,000 tonnes de fèves de cacao, lesdites mesures mettront ainsi fin au monopole des six (6) multinationales installées en Côte d’Ivoire (Cargill, Barry-Callebaut, Olam, Touton, Sucden et Ecom) qui achètent 100% de la récolte chaque année.
Le Groupement demande, à cet effet, que le CCC impose à ces six (6) multinationales d’acheter des fèves et des produits semi-finis avec les sociétés ivoiriennes locales, en fonction de la capacité de chaque exportateur et transformateur local.
Il demanderait que, systématiquement, 50% des contrats internationaux qui sont attribués aux exportateurs Ivoiriens soient des contrats de fèves certifiées. Les fèves certifiées représentent aujourd'hui 50% de la production ivoirienne de cacao et sont exclusivement achetées par les multinationales pour le compte des chocolatiers qui financent des programmes de durabilité que conduisent ces multinationales sur le terrain.
Nous apprenons que, les six (6) multinationales installées en Côte d’Ivoire bénéficient aujourd’hui, de 100% des contrats certifiés de la part des chocolatiers.
Avec les nouvelles mesures recommandées elles pourraient perdre, au profit des exportateurs ivoiriens, un volume correspondant seulement à 10 à 15% des volumes vendus.
« Ceci permettra aux exportateurs ivoiriens, exclus des programmes de certification des producteurs ivoiriens, de survivre et de continuer à exporter le cacao Ivoirien », soutiendrait le GNI.
Reste désormais à savoir si l’information rapportée par le confrère est vérifiée, le Conseil café-Cacao pourrait-il avoir le « courage » de prendre de telles mesures face aux multinationales ?
Donatien Kautcha, Abidjan
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