Le sénateur maire Koumoin René (ph KOACI) 

Un média en ligne du PDCI-RDA, le plus vieux parti politique ivoirien, s'adonne depuis un certain temps à une sorte de lynchage médiatique contre l'un des cadres dudit parti de la région de Gbêkê qui pourtant, jusqu'à preuve du contraire, est resté fidèle au parti du président Bédié et cela, malgré plusieurs tentatives de débauchage à coût de millions et diverses propositions, qui aurait été initiée par le parti au pouvoir, le RHDP.

Cet acharnement du média de son parti contre sa personne qui aurait été orchestré sur instruction d'un "aventurier" nommé au grand conseil par le délégué départemental PDCI en août et qui voulait vainement vaille que vaille obtenir le parrainage du parti pour les élections législatives à Diabo et Languibonou, serait, à en croire lesdites informations diffusées, en raison de la proximité entre le sénateur maire Koumoin Konan René et le directeur général du trésor et de la comptabilité publique. Selon nos investigations, il s'agirait d'un soutien moral, que le maire de Diabo, apporte à celui qu'il appelle affectueusement « Tonton » qui n'est autre que le DG du trésor Assahoré Konan Jacques, un cadre de la localité qui lui, contrairement au sénateur maire Koumoin, est un fidèle du RHDP, parti du président Alassane Ouattara.

Ce rapprochement entre ces deux frères et autorités Gblo dans différentes cérémonies de la localité, certes opposés politiquement, semble ne pas être du goût de certains cadres locaux du plus vieux parti politique ivoirien, voyant dans cette proximité, une sorte de trahison de leur parti, le PDCI. Pourtant, ces genres de soutiens accordés à une autorité politique, ne datent pas de nos jours avec des réalités qui varient d'une région à l'autre.

« Combien de régions peuvent aujourd'hui se permettre de lâcher un de ses cadres qui occuperait une haute fonction dans l'administration, sachant pertinemment que c'est la position de ce dernier, qui pourrait impulser le développement de leur région ?

Koumoin Konan René n'est ni le premier encore moins le dernier cadre à s'inscrire dans cette démarche.

Souvenons-nous qu'en 2001, le canton Goly dans le département de Bodokro, zone réputée pour être l'un des bastions du PDCI, l''ex-ministre de Laurent Gbagbo, Amani N'Guessan Michel, farouche militant du Front Populaire Ivoirien (FPI), a bénéficié du soutien de tous ses parents cadres et élus pour se faire élire député de Bodokro. Les parents de Amani N'guessan Michel, faisant siens la maxime selon laquelle "la politique est la saine appréciation des réalités du moment", ont compris qu'en apportant leur soutien à l'un des leurs, celui-ci pourrait être en mesure d'impulser leur développement. Amani N'Guessan Michel n'était d'ailleurs pas le seul.

De 2011 à 2016, l'ex-Directeur Général des Douanes Gnamien Konan, devenu successivement ministre, président de l'UPCI un parti minoritaire, a lui aussi été élu député de Botro dans cette zone dite réputée PDCI avec la bénédiction de ses militants. En 2021, à l'heure où on parle des législatives du 06 mars prochain, le ministre Gnamien Konan, vient d'être choisi comme candidat du PDCI au détriment de militants actifs de la trempe de l'ex-maire de Botro N'Zué Yao Goumo Célestin dit Copress.

Une situation qui n'émeut personne dans les sérails du PDCI. Pourquoi ces exemples légions ne choquent-ils pas les militants du PDCI qui ne voient qu'en la démarche du Maire Koumoin Konan René comme une traîtrise vis-à-vis de leur parti ? Pourquoi devrait-on s'acharner sur un maire qui a les mains propres, qui s'est longuement battu pour sauver le PDCI aux heures chaudes des dernières élections municipales et sénatoriales ? Élections pendant lesquelles, l'actuel député PDCI de Diabo et Languibonou Yao Kouamé André, l'a pourtant combattu en faisant liste commune avec un candidat indépendant.

Comment parler d'intérêt du parti quand on sait que le député sortant de Diabo issu du PDCI avait en son temps refusé d'intégrer le bureau de la délégation départementale de Botro 2. Pis, celui-ci a durant sa mandature, brillé par son absence sur le terrain et comme bilan, il n'a posé aucune action sociale, ni réalisation ou quoi que ce soit sur le terrain.

Le seul péché qu'aurait commis le maire Koumoin Konan René, c'est d'avoir cultivé des liens étroits de fraternité avec le DG Assahoré pour permettre à sa localité de sortir de la léthargie. Le DG Assahoré, faut-il le rappeler, est un soutien de longue date dans la réalisation des investissements dans le département. Au nom de quoi voudrait-on que le maire saborde cette relation ? La politique et après ? Qui viendra le soutenir pour le financement de ses projets ? Où étaient les donneurs de leçons quand le pauvre n'arrivait pas à obtenir des subventions de l'État pour la réalisation de ses projets ? Où étaient les donneurs de leçon quand les écoles de Diabo avaient besoin de tables-bancs ? Où étaient ces donneurs de leçons quand l'ambulance de l'hôpital était sur cale ? Où étaient ces donneurs de leçons quand il a fallu concrétiser la promesse faite depuis 2013 de bitumer les rues de Diabo et Languibonou ?

Aujourd'hui grâce au lobbying de Assahoré Konan Jacques, Diabo et Botro ont pu obtenir quelques kilomètres de goudron dans leurs artères principales. Grâce au lobbying de Assahoré Konan Jacques, plusieurs autres chantiers dont un centre mutisectoriel verra bientôt le jour à Diabo.

Construction et réhabilitation d'écoles à Boukébo, un village de la sous-préfecture de Languibonou, dons de tables-bancs au Lycée de Diabo, dons de kits scolaires, dons de pompes hydrauliques, ouverture de voies (Boukébo-Botro, Yomien Kouadiokro - Tikakro...), paiement des frais de scolarité pour des étudiants Gblo tant à Abidjan qu'à Bouaké, dons de tricycles, broyeuses, motos à des groupements et associations coopératifs, construction de foyers des jeunes à Boukébo, Diabo et à Languibonou, construction et équipement de plusieurs édifices religieux, octroi de bons de formation pour l'obtention de permis de conduire pour les jeunes de Diabo et Languibonou, telles sont quelques actions posées par le Directeur Général du trésor et de la comptabilité publique sur la terre de ses ancêtres.

Alors, comment et pourquoi ne devrait-on pas soutenir un tel cadre sous le fallacieux prétexte qu'il serait d'un parti autre que le nôtre ? » s'est dit offusqué, un sachant Gblo, qui a tenu à faire cette mise au point. 

Enfin, le mis en cause quant à lui contacté par KOACI, martèle qu'il reste fidèle aujourd'hui et demain au PDCI, son parti de cœur, Quelle que soit la campagne de dénigrement lancée à son encontre par ses détracteurs.

T.K.Emile, Bouaké

tkemile@koaci.com