Côte d'Ivoire : Autonomisation des femmes, des avancées depuis l'accession de Ouattara au pouvoir en 2010
Dans son discours d’investiture, le 14 décembre dernier, le Président Ouattara a fait de l’autonomisation économique des femmes et du développement social inclusif l’une des pierres angulaires de son nouveau mandat. Cette ambition, qui fait suite à diverses avancées en la matière depuis son accession au pouvoir en 2010, est appuyée par la multiplication des initiatives publiques et privées à travers le pays, ces dernières années.
Parmi les différents chantiers entrepris par le Président ivoirien en faveur des femmes, l’une des mesures les plus emblématiques a probablement été la réforme constitutionnelle de 2016. En inscrivant dans les articles 35 à 37 la protection et la promotion des droits de la femme notamment sur les questions de parité, cette réforme consacrait l’engagement du chef de l’Etat dans ce combat fondamental.
Dans les années qui ont suivi, plusieurs mesures concrètes sont venues compléter ces dispositions normatives, à commencer par le renforcement du Fonds d’appui aux femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI).
Initié en 2012 par la Première dame Dominique Ouattara, ce dispositif permettant aux femmes ivoiriennes d’accéder à des ressources financières à coût réduit pour se lancer dans des activités rémunérées et de bénéficier de formations, concerne aujourd’hui plus de 250 000 Ivoiriennes.
Lors de sa prestation de serment, le Président s’est engagé à renforcer le FAFCI en portant son capital à 30 milliards de francs CFA d’ici 2025, une décision qui devrait doubler le nombre de femmes bénéficiaires à travers le pays. D’autres chantiers d’envergure ont également vu le jour au cours de la dernière décennie, à l’instar du projet d’Autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel (SWEDD), en partenariat avec sept pays de la bande sahélienne, afin d’accélérer la transition démographique, de déclencher le dividende démographique et de réduire les inégalités de genre dans la région.
Sur le plan politique, des dispositions légales viennent favoriser la représentation politique des femmes au sein des assemblées élues. La loi du 14 octobre 2019 a ainsi imposé aux partis et aux groupements politiques d’intégrer un minimum de 30% de femmes au nombre total de candidats présentés lors des élections, aussi bien pour les législatives que pour les élections régionales et locales.
Cette mesure comprend une dimension incitative en proposant un financement public supplémentaire pour tout parti politique dont le nombre de candidates atteint au moins la moitié du nombre total de candidats présentés à l’occasion du scrutin.
De telles mesures sont des signaux encourageants qui favorisent une plus grande participation des femmes dans les instances de représentation, et qui devraient aussi leur permettre de s’exprimer sur des thématiques souvent passées sous silence.
Preuve que ce combat pour la femme est sur la bonne voie dans le pays, de nombreuses initiatives émergent aussi du secteur privé, à l’image des efforts de la Fondation Orange Côte d’Ivoire.
Grâce à ses investissements, seize Maisons digitales ont été mises en place depuis 2016, permettant à 4000 femmes de se former en vue de leur inclusion numérique. « Nous en sommes convaincus : promouvoir l'éducation numérique des femmes, c’est favoriser leur insertion professionnelle, et ainsi contribuer à faire d’elles de véritables agents du développement », a ainsi déclaré Nafy Silué Coulibaly, directrice générale adjointe d’Orange Côte d’Ivoire le 18 décembre dernier à l’occasion de l’ouverture du centre de formation des formateurs des Maisons digitales.
Ces avancées viennent compléter les travaux de l’Agence nationale d’appui au développement rural, qui a procédé mi-décembre à l’inauguration d’une académie dédiée au genre dans son centre de formation de Bingerville, et ceux de la Maison de la Femme de Mondoukou, qui servira de cadre pour l’alphabétisation. Cette dernière initiative devrait d’ailleurs être répliquée dans les 31 régions du pays.
Alors que bon nombre des promesses du Président Ouattara se concrétisent, les réformes devraient se poursuivre dans les cinq prochaines années, le chef de l’Etat ayant clairement mis le cap sur la cohésion nationale, sous tendue par l’éducation, la formation et l’emploi des jeunes, mais aussi sur la poursuite des programmes de soutien à l’autonomisation des femmes pour un développement social inclusif.
Wassimagnon
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