Centrafrique : Trois candidats aux législatives braqués par des rebelles lors de la campagne
Trois candidats aux élections législatives centrafricaines battant campagne dans trois différentes villes ont été dépouillés entre lundi et mardi en plein jour par des éléments des groupes armés, a indiqué mardi Eric-Didier Tambo, procureur général près la Cour d'appel de Bangui, la capitale centrafricaine.
Il s'agit des villes centrafricaines de Mbrés (centre), de Markounda (nord-ouest) et de Kaga Bandoro (centre-nord). Selon le magistrat, les attaques ont permis aux rebelles d'emporter des véhicules 4x4, des motos, des kits de campagne, ainsi que plusieurs autres biens.
M. Tambo a prévenu que les auteurs de ces agissements ne resteraient pas impunis et qu'une enquête judiciaire avait été ouverte par la cellule judiciaire d'enquête, organe expressément mis en place le 30 novembre dernier dans le but de constater, d'investiguer et de coordonner toutes les infractions liées au processus électoral, avant, pendant et après les opérations électorales.
La coordination nationale de la sécurisation du processus électoral, placée sous la présidence de la ministre centrafricaine de la Défense et de la Restructuration de l'armée, a publié mardi un communiqué radio, indiquant que ces actes étaient de nature à entraver le bon déroulement du processus électoral.
Désertion des fonctionnaires et agents de l'Etat à Bossangoa
Les fonctionnaires et agents de l'Etat de la ville centrafricaine de Bossangoa (nord-ouest), en raison des rumeurs persistantes d'affrontement dans la localité, l'ont purement et simplement déserté, a indiqué mardi à la presse Barthélemy Wilikon, le préfet de l'Ouham dont Bossangoa est le chef-lieu.
M. Wilikon a reconnu que trop de rumeurs s'étaient développées ces derniers temps à Bossangoa, surtout quelques jours seulement après la publication de la liste définitive des candidats à la présidentielle selon laquelle la candidature de l'ancien président François Bozizé, dont Bossangoa est le fief, a été invalidée par la Cour constitutionnelle.
Le préfet a considéré que la situation sécuritaire à Bossangoa est relativement calme, et demandé aux directeurs régionaux, aux chefs de service préfectoraux, aux enseignants du primaire et du secondaire, ainsi que bien d'autres qui ont déserté la ville de regagner immédiatement leur poste.
Au pic de la crise politico-militaire de 2012 à 2014, Bossangoa a été le théâtre des affrontements meurtriers entre les éléments de la Séléka et les antibalaka.
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