Burkina Faso : coronavirus, 2 nouveaux décès, le premier ministre dénonce un relâchement des mesures barrières
Burkina Faso : coronavirus, 2 nouveaux décès, le premier ministre dénoncé un relâchement des mesures barrières
Le Burkina Faso a enregistré deux nouveaux décès portant à 73 le total de décès tandis que le le nombre de coronavirus a connu une hausse de 240 cas positifs portant ce total à 4449.
A la date du 14 décembre, ce sont 91 cas positifs et deux décès qui ont été enregistrés. Le lendemain 15 décembre, ce sont 141 cas qui ont été recensés, selon le point fait par le service d’information du gouvernement à travers un communiqué.
Ce regain de nombre de cas positif, après un net recul qui avait été constaté les semaines précédentes, le Comité national de lutte contre la pandémie du coronavirus s’est réuni autour du premier ministre Christophe Dabiré qui a estimé qu’« Il y a un grand relâchement dans notre pays».
La septième session du comité fait également suite, selon lui, au message du président du Faso, le 11 décembre dernier, dans lequel il a appelé l'ensemble de la population à travailler à contenir la pandémie du coronavirus au Burkina Faso.
Cette rencontre a été élargie aux maires de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, qui constituent actuellement les principaux foyers de la Covid-19 dans notre pays.
«Nous avons fait une évaluation du fonctionnement du Comité, des résultats obtenus depuis sa mise en place, et surtout les difficultés qu'il rencontre », a résumé Christophe Joseph Marie Dabiré à la fin de la rencontre.
Selon le chef du gouvernement, les principales difficultés rencontrées par le Comité, tiennent au fait qu'il y a un grand relâchement de l'application des mesures barrières dans notre pays. Et ce relâchement a eu pour conséquence, une recrudescence de la maladie au niveau national.
Le Premier ministre a révélé que des cas asymptomatiques de Covid-19 ont été observés et ont évolué de façon drastique. Il a alors appelé les populations à respecter les mesures-barrières, pour freiner la propagation du virus dans notre pays.
Le conseil a ainsi décidé de remobiliser les organisations de la société civile (OSC), qui sont proches des populations, pour faire en sorte que celles-ci cessent de ne plus croire en cette maladie.
« Nous devons dire que le virus est toujours là, vivre avec lui et travailler à faire en sorte que nous puissions ensemble, éviter d'être des facteurs de transmission de la maladie dans notre milieu », a suggéré le Premier ministre.
Dès le début de la pandémie, des mesures et dispositifs de lutte ont été mis en place, comme le port obligatoire du masque, le lavement des mains, la distanciation physique…
Malheureusement, ces mesures ne sont plus respectées, a regretté le premier ministre, appelant à la remobilisation de l’administration dans la lutte contre la pandémie.
« Je vais faire en sorte que nous puissions reprendre en mains cet aspect de la question. J'ai donné des instructions aux ministres chargés des différents comités sectoriels, pour qu'au niveau de nos administrations, on puisse appliquer de façon drastique, ces mesures-là. C'est de cette manière que nous allons donner l'exemple à l'ensemble de la communauté », a indiqué le chef du gouvernement.
D'autres décisions comme la prise en charge des cas asymptomatiques de coronavirus dans les Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) et les Centres médicaux avec antenne chirurgicale (CMA), ont été prises.
Enfin, le Premier ministre a répondu à la polémique selon laquelle la dernière campagne électorale a favorisé la recrudescence de la maladie dans notre pays.
« A l'issue de la campagne, nous avons pu observer une augmentation des cas positifs au niveau de notre pays. Mais, ce n'est pas la campagne électorale qui est le seul facteur de la recrudescence de la maladie. Cette recrudescence est un phénomène général. C'est le comportement individuel de chacun de nous qui est à l'origine de cela. Lorsque vous allez à un meeting, et que vous ne portez pas de masque, vous allez contribuer à la propagation de la maladie, si vous êtes positif ».
Selon le premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré, pour l'instant la prise de mesures drastiques de restriction des libertés durant cette période sensible qui coïncide avec les fêtes de fin d'années, n’est pas à l’ordre du jour.
Cependant, a-t-il précisé, en cas de dégradation excessive de la situation, le gouvernement sera dans l'obligation de prendre les mesures qui s'imposent, malgré les conséquences au plan social et économique.
Boa, Ouagadougou
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