Cameroun : Deux chefs traditionnels assassinés en zone anglophone
Deux chefs traditionnels ont été assassinés dimanche 13 décembre dans la région du Sud-ouest ont rapporté à Koaci des sources communautaires concordantes.
Les exécutions n’ont pas encore été revendiquées.
Les forces de sécurité les attribuent aux groupes séparatistes qui écument les deux régions.
Les chefs traditionnels Bakweri de Mile 15, 16 et ont été enlevés dimanche alors qu’ils étaient conviés à un banquet.
«Le chef de Mile 14 avait convié ses homologues à un déjeuner. Ses homologues qui commandent Miles 15 et 16 sont arrivés en premier. Ils ont été kidnappés au même moment que leur hôte », a indiqué à Koaci Akume N, conseiller municipal dans le Fako.
« Les chefs de Mile 15 et 16 ont été tués quelques heures après leur enlèvement. Celui de Mile 14 serait encore en vie », a précisé le conseiller municipal.
« Ce sont les ambazoniens qui ont appelé des responsables des villages de venir chercher les corps des chefs traditionnels tués », a-t-il ajouté.
Ces kidnappings et assassinats de chefs traditionnels surviennent une semaine après l’élection des conseillers régionaux du 6 décembre dernier au cours de laquelle les chefs traditionnels ont pris part.
Les séparatistes avaient appelé à boycotter le scrutin présenté par le gouvernement comme le dernier axe de la décentralisation.
Depuis fin octobre 2016, les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest sont secouées par une crise socio politique qui a débouché sur un conflit armé entre groupuscules séparatistes et forces de défense et de sécurité.
Des viols, kidnappings et homicides sont régulièrement dénoncés par les organisations humanitaires dans les deux régions secouées par la crise anglophone.
Selon l’Onu, le conflit entre les deux camps a fait au moins 3000 morts et 700 000 déplacés.
Le 24 octobre dernier, les séparatistes armés ont attaqué une école faisant 7 morts parmi les élèves dont 1 garçon et six filles, âgés entre 9 et 13 ans.
Le massacre de ces élèves avait ému la communauté internationale.
Le secrétaire général de l’Onu s’était dit « préoccupé » par la situation dans les deux régions et avait dénoncé le « massacre » des élèves.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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