Côte d'Ivoire-Royaume-Uni : Signé à Londres, l'APEI présenté officiellement, ratification dans les prochains jours
Flindé et Gauld mercredi à Abidjan (ph KOACI)
Signé le 15 octobre 2020 à Londres, l'Accord de partenariat économique intérimaire (APEI), Côte d'Ivoire-Royaume-Uni a été présenté officiellement hier après-midi à Abidjan en présence de l'Ambassadeur du Royaume-Uni en Côte d'Ivoire et de plusieurs membres du Gouvernement.
Cette présentation de l'APE intérimaire a été faite par le Président de la commission nationale APE, le Directeur de cabinet du ministère de l'Intégration africaine et des Ivoiriens de l'extérieur, Kalilou Sylla.
Dr Albert Flindé, ministre de l'Intégration africaine et des Ivoiriens de l'extérieur, initiateur de cette cérémonie a rappelé que l'APEI entre la Côte d'Ivoire, le Royaume-Uni, la Grande-Bretagne et l'Irlande du Nord donne une autre dimension aux relations commerciales empruntent d'intégration et garantit l'accès privilégié aux produits ivoiriens au Royaume-Uni.
Selon lui, cet accord contribuera sans nul doute à raffermir davantage les relations, puis que la Côte d'Ivoire l'a signé, afin d'attirer plus d'investisseurs ivoiriens et d'accéder aux marchés importants du Royaume uni, qui se classe parmi les dix économies au monde.
Le ministre a indiqué par ailleurs que cet accord permet à son pays de mieux se préparer à la compétition mondiale en travaillant en étroite collaboration avec les départements économiques et commerciaux du Royaume-Uni de la Grande-Bretagne et de l'Irlande du Nord.
Il reste convaincu qu'avec cet accord, le partenaire pourrait avoir accès au marché sous régional, puisque la Côte d'Ivoire est une locomotive.
Cependant, Dr Albert Flindé a annoncé que, la signature de l'accord seul ne suffit pas à gagner la bataille commerciale dans un monde de plus en plus complexe et de plus en plus compétitif.
«Il ne sera pas à la hauteur de nos attentes si nous ne mettons pas en place des mécanismes qui permettent à nos hommes d'affaires de travailler ensemble pour conquérir les différents marchés. C'est pourquoi nos deux pays doivent œuvrer et de concert d'une part élaborer un programme commun ambitieux, afin d'attirer les investissements et d'autres part, poursuivre et évaluer sa mise en œuvre et rendre donc compétitive, notamment nos PME, de cette façon nous gagnerons ensemble les bénéfices de cet accord, » a-t-il ajouté.
Le ministre a assuré que le gouvernement prendra toutes les dispositions et à l'heure actuelle, les dispositions sont prises pour la ratification de cet accord.
Joséphine Lucy Gauld, Ambassadeur du Royaume-Uni en Côte d'Ivoire, a rappelé que cet accord couvre les lignes tarifaires avec pour les règles d'origine et les tarifs préférentiels pour les deux pays.
Selon elle, il représente une continuation des échanges avec l'Union européenne et permet de créer des fondations des échanges entre la Côte d'Ivoire et le Royaume-Uni à long terme.
«Cela permettra à nos deux pays d'échanger une grande variété de produits, allant du café passant par les produits pharmaceutiques, aux véhicules, bénéficiant à nos entreprises respectives. Tout en renforçant les relations entre nos deux peuples. En 2019, les échanges du Royaume uni avec la Côte d'Ivoire sont de 291 milliards de FCFA . Sur la même période, le marché britannique a représenté 23% des exportations du cacao de Côte d'Ivoire. 26% des bananes », a-t-elle conclu.
Diamoutené Alassane Sié, Directeur de cabinet du ministère des Affaires étrangères a annoncé que beaucoup de dossiers sont en cours, souhaitant, la poursuite des négociations sur l'ouverture du ciel entre British Airways et la Côte d'Ivoire en ligne directe qui ont démarré en octobre 2020.
Souleymane Diarra, ministre du Commerce et de l'industrie a pour sa part indiqué que cet accord de partenariat est orienté vers le développement de la Côte d'Ivoire.
«En signant cet accord, la Côte d'Ivoire renoue un partenariat privilégié existant avec le Royaume-Uni . Au 1er janvier 2021, Sans cet accord, cette situation aurait mis en mal, l'épine dorsale de notre économie et accentuer le niveau de pauvreté des populations. Cet accord est une chance de stabilité de nos échanges futures. Lancé un appel aux opérateurs économiques, britanniques et ivoiriens de saisir toutes les opportunités que offrent cet accord de partenariat économique et la promouvoir les relations ivoiro-britanniques et la transformation de nos matières premières, » a-t-il ajouté.
Moussa Dosso, ministre des Ressources animales et halieutiques a soutenu que cet accord a une importance particulière pour le secteur des Ressources animales et halieutiques représentés par l'ensemble des activités relatives aux productions d'élevage de pêches et d'aquaculture.
Les exportations des produits de la pêche représentent chaque année représentent plus de 100 milliards de FCFA et font du port autonome d'Abidjan, le Premier port thonier d'Afrique. Les activités génèrent plus de 600 emplois directs, 1 million de personnes », a expliqué, le ministre Moussa Dosso.
Quant à Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre de l'Agriculture et du développement durable, il a rappelé que le Royaume-Uni est l'un des principaux partenaires commerciaux et la Côte d'Ivoire y exporte l'essentiel de ses productions agricoles, le cacao en fèves brutes, le beurre naturel de cacao, le cacao en fèves brutes supérieures, le cacao désodorisé, les bananes desserts, les caoutchoucs.
Selon lui, cet accord constitue pour le secteur agricole une base solide à partir de laquelle les deux pays pourraient approfondir davantage leurs relations commerciales.
Wassimagnon
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire