Véhicules incendiés cette semaine à Yopougon 

Suite à l’appel lancé par des opposants en aout dernier contre la candidature du chef de l’Etat sortant, Alassane Ouattara, des individus identifiés comme leurs proches s’attaquaient aux autobus de la Sotra ainsi que des véhicules de particuliers.

Ce regain de violence a duré plusieurs semaines avant de s’escompter dans le District d’Abidjan après le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020. Il faut souligner, que la police a procédé à l’interpellation de plusieurs suspects.

Si ces attaques aux biens de l’Etat et d’autrui étaient mis sur le compte de répondre à l’appel des opposants, force est de constater que, après la tenue des élections, et surtout l’« échec » de la désobéissance civile, des individus encagoulés et armés, continuent d’incendier des véhicules. 

Après un moment d’accalmie, ils ont remis le couvert  dans la soirée du lundi 30 novembre au mardi 1er décembre 2020 dans la commune de Yopougon (Niangon Nord).

Selon les témoignages, au moins trois individus encagoulés et armés ont mis le feu à un véhicule de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) en s’en prenant à des passants, avant de fondre dans la nature au moment où les jeunes riverains ont commencé à riposter. Le bilan a fait état d’au moins quatre véhicules calcinés.

Même si l’opposition n’a pas officiellement suspendu son mot d’ordre de désobéissance civile, l’on note que, la réalité est tout autre sur le terrain. La preuve, les Ivoiriens continuent de vaquer normalement à leurs occupations quotidiennes, donc, rien ne pourrait justifier de tels actes de la part de ces individus non-identifiés. 

Nous apprenons que, la police est sur les traces d’une dizaine de personnes suspectées d’avoir posé ces actes assimilés par certains au terrorisme.

Le mystère demeure pour l’heure sur l’identité de ce « commando » qui sévit à Yopougon. Mais l’on noterait qu’il a le même mode opératoire et ne ciblerait que, des quartiers du nord de la plus grande commune du pays pour leur sale besogne.

Les enquêtes ouvertes par la police pourront nous situer dans les jours à venir sur les motifs des suspects et surtout, en savoir plus sur leurs commanditaires.

Donatien Kautcha, Abidjan