Côte d'Ivoire : Convocation de Yodé et Siro, mobilisation de soutien des artistes qui demandent pardon au procureur Richard Adou
Pat Sacko et ses amis du zouglou mobilisés ce jeudi au Plateau (Ph KOACI)
Dally Djédjé Gervais et Aba Sylvain Decavailles, plus connus sous les sobriquets d'artistes Yodé et Siro ont passé leur première nuit en garde à vue suite à leur convocation hier mercredi à la brigade de recherches au Plateau.
Le duo zouglou sera présenté ce jeudi au procureur de la République pour les charges qui ont été retenues contre eux.
Cette situation des deux zougloumen est de ne pas avoir suscité un élan de solidarité de leurs collègues artistes.
Plusieurs artistes ont effectué le déplacement ce jour au Plateau pour apporter leur soutien à Yodé et Siro qui n'avaient pas, lors d'un concert à Yopougon, porté de gangs pour fustiger l'attitude du procureur de la République Richard Adou.
Comme constaté sur place ce jeudi, ils étaient plusieurs artistes zouglou mobilisés au Palais de justice du Plateau pour soutenir leurs collègues.
En marge de cet élan de solidarité, la fédération nationale des artistes zouglou de Côte d'Ivoire (FENAZ), apportant son soutien aux artistes Yodé et Siro a affirmé que le zouglou n'est pas au dessus des libertés individuelles au Pays.
Patrick Assonou alias Pat Sacko, a, dans un communiqué lu, fait remarquer que le zouglou a toujours trouvé ses fondements dans la critique.
Au nom des artistes zouglou de Côte d'Ivoire, Pat Sacko et ses camarades ont imploré le pardon du procureur de la République pour que leurs collègues soient relâchés.
"Nous artistes zouglou, avec la bénédiction du chef de l'Etat Ivoirien, venons demander pardon à monsieur le Procureur Adou Richard pour l'atteinte à son intégrité morale faite par nos amis lors de leur dernière représentation", ont affirmé les artistes zouglou.
Pour rappel, le dimanche dernier lors de leur concert à l'espace Internat de Yopougon Niangon à gauche, les artistes zouglou (style musical ivoirien Ndlr) n'ont pas du tout été tendre avec le procureur de la république Richard Adou.
"Le procureur (Adou Richard), il n’est plus procureur ? Il est procureur d’un seul camp. C’est quel pays ça là ? Allez dire au procureur Adou Richard qu’un mort, c’est un mort, on passe pas son temps à chercher les petits Baoulés dans les villages pendant que d’autres (microbes) sont ici avec des machettes et sont en train d’attaquer de pauvres gens ", avait lâché l'artiste Siro du haut de la scène du concert.
Jean Chrésus
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Personne n'est au-dessus de la loi de un et ils ont une responsabilité énorme en tant qu'artiste de deux.
Mais foutez nous la paix avec vos éternels ''pardon'' ils ont fauté ils vont subir la rigueur de la loi. On est où là?
-Il faut souffrir d'une lâcheté, d'une indignité et d'une bassesse pour ne pas appeler un chat un chat. Le procureur d'un seul camp a-t-il déjà identifié et mis aux arrêts ceux qui décapitent des êtres humains pour jouer au ballon ?? -Ceux qui n'ont pas de couilles, n'ont qu'à se taire. C'est de la niaiserie de demander pardon. Comment peut-on demander pardon à ceux qui ont érigé la barbarie en système de gouvernance ? -Soit vous les soutenez parce que le délit d'opinion n'est pas plus grave que le crime de décapitation, soit vous restez chez vous à plat ventre comme des carpettes...
Pourquoi aller demander «pardon» au procureur de la république et dire les «soutenir» ?! Ils ont exprimé une opinion, représentative d'une majoritaire silencieuse face à cette justice à deux vitesses. Arrêtez de vous infantiliser en allant demander «pardon»! Une nègrerie!!!! Si YES sont libérés sur la base d'un quelconque pardon, ces mêmes seront à jamais muselés : ils ont critiqué Bédié, critiqué Guehi, critiqué GBAGBO (eux qu'on soupçonbe d'être pro GBAGBO. Et alors ? Ils ne peuvent pas critiqué ce régime ?!): s'ils doivent faire la prison pour avoir critiqué ce procureur de la république qui jusque là, n'a pas inquiété ceux soupçonnés d'être du rdr (qui agressent, injurient, menacent de morts, découpent des têtes humaines pour jouer au football, machettent autrui...), c'est la preuve qu'ils dans le vrai. Désormais, ce sont des prisonniers d'opinion.
Quelle mauvaise foi
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