Cameroun : 142 arrestations dans les rangs des sécessionnistes à Kumba après le massacre d'écoliers
Les autorités camerounaises ont fait état ce week-end de 142 arrestations dans la ville de Kumba, région du Sud-ouest. Les personnes arrêtées sont présentées comme des « terroristes ».
142 suspects mis aux arrêts dans le cadre des enquêtes ouvertes après l’attaque d’une école primaire le 24 octobre dernier à Kumba.
Des hommes armés avaient fait irruption dans une école et y ont massacré 7 écoliers dont six filles et un garçon. Les victimes étaient âgées de 9 à 13 ans.
L’objectif visé par les forces de défense et de sécurité est d’extirper au sein des populations les combattants séparatistes.
Plusieurs chefs de familles sont soupçonnés de soutenir, ravitailler et d’informer les séparatistes sur le mouvement des militaires.
« C’est avec ce genre d’Opération coup de poing que nous arriverons à mettre hors d’état de nuire les terroristes. Ils vivent au sein des populations. Il faut les en extirper », a déclaré le Colonel Séverin Eyenga, commandant de la 21e brigade d’infanterie motorisée.
L’opération ayant abouti à l’arrestation des suspects a été menée pendant plus 6 heures. L’opération s'est déroulée le samedi 28 novembre 2020 par une patrouille mixte : armée, gendarmerie et police.
Il s’agit des arrestations les plus importantes dans les rangs séparatistes depuis le massacre d’écoliers.
Selon les autorités camerounaises, il s’agit aussi de démanteler des « organisations criminelles », dont on a vu l’apparition après le déclenchement de la crise anglophone en fin octobre 2016, et qui a débouché sur un conflit armé un an plus tard.
Les forces de défense ont précisé que ces chefs d’organisations criminelles organisent le racket des populations.
Ils paralysent la région par leurs opérations de « villes mortes » et de confinement.
Les 142 suspects arrêtés sont également accusés de pratiquer les rackets des entreprises, les enlèvements d’otages avec demandes de rançons, la paralysie des routes avec paiement de droit de passage ainsi que la confiscation des plantations et d’autres biens.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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