Cameroun : Trois soldats tués par des séparatistes dans le Sud-ouest
Trois militaires camerounais ont été tués jeudi matin par des séparatistes dans le Sud-ouest, ont rapporté à Koaci des sources sécuritaire et communautaire concordantes.
Leur patrouille est tombée dans une embuscade tendue par les séparatistes dans la localité d’Ekondo Titi département du Ndian, région du Sud-ouest.
L’information a été confirmée par la préfecture du Ndian.
« Une patrouille des soldats du 21e bataillon des fusiliers marins est tombée ce jeudi matin dans une embuscade des séparatistes. Ces derniers ont ouvert le feu. Trois de nos soldats ont été tués », a déclaré un proche collaborateur du préfet Nwafua Lawrence Forwang.
Cette nouvelle perte dans les rangs de l’armée survient une semaine après celle du 19 novembre dernier au cours de laquelle deux gendarmes et un civil ont été tués à Kissem dans le Bui, région du Nord-ouest.
Dispositif renforcé
Les autorités ont renforcé le dispositif sécuritaire dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest au lendemain d’attaques contre les établissements scolaires.
Joseph Beti Assomo, le ministre délégué à la présidence en charge de la Défense, a présidé une réunion avec les chefs militaires au cours de laquelle il a prescrit le renforcement du dispositif sécuritaire.
L’objectif est de placer sous « contrôle » les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest pendant les élections régionales prévues le 6 décembre prochain et les fêtes de fin d’année.
En rappel, les deux régions majoritairement peuplées des camerounais d’expression anglophone, sont secouées depuis fin octobre 2016 par des revendications corporatistes d’enseignants et d’avocats qui ont pris la coloration politique.
En octobre 2017, ces revendications ont débouché sur un conflit armé entre forces de défense et groupes séparatistes.
Selon l’Onu le conflit a déjà fait plus de 3000 morts et au moins 700 000 déplacés internes.
Les enfants paient le plus tribut de cette crise. Selon l’Unicef, plus de 800 000 enfants sont privés d’éducation à cause du conflit dans les régions anglophones, où des établissements scolaires sont la cible d’attaques séparatistes.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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