Ghana : Les chefs de la Volta exigent la démilitarisation de la région
Une présence des agents de sécurité (ph)
La Chambre des chefs traditionnels de la région de la Volta au Ghana appelle à un retrait immédiat des agents de sécurité déployés dans la région à la suite de l'invasion de membres du groupe sécessionniste du Togoland.
Dans une déclaration signée par Togbega Patamia Dzekley VII, le vice-président de la Chambre, les chefs estiment que le retrait des agents de sécurité permettra aux gens de voter. Cet appel est lancé au Président ghanéen, Nana Akufo-Addo, pour qu'il retire les agents de sécurité déployé dans la région.
L’appel vise à exiger le retrait immédiat du personnel de sécurité de la région afin d’apaiser la crainte d'intimidation manifestée par le personnel de sécurité. La suite de la déclaration fait lire que « notre peuple est d'avis que la présence continue de ce personnel et la posture intimidante envers les citoyens les empêcheront de sortir le 07 décembre 2020 pour voter de manière pacifique ».
En s’érigeant contre la forte présence des militaires dans la région, la Chambre a déclaré que cette situation découragera les gens à pouvoir voter. Dans leur plaidoyer, les chefs ont fait noter que les populations de la région de la Volta souhaitent que le personnel de sécurité soit retiré, maintenant que le calme revienne dans la région.
Pour une bonne cohésion dans le milieu, Togbega Dzekley VII a déclaré que « Les élections ne sont pas une affaire de mort. Cela arrive tous les quatre ans. Nous devrions arrêter d'intimider nos gens pour qu'ils vivent leur vie normale ».
Pour rappel, le personnel de sécurité a été envoyé dans la région après que des membres du groupe sécessionniste du Togoland aient bloqué les routes principales Juapong-Accra et Sogakope-Accra 25 septembre dernier. La Chambre a souligné que le personnel n'a pas été rappelé depuis, malgré le retour du calme dans la région.
Justificatifs du gouvernement
Le gouvernement a justifié le déploiement de personnel militaire dans les villes frontalières du pays, y compris la région de la Volta, pour des raisons de sécurité nationale mais aussi contre des menaces terroristes.
En se prononçant sur cette affaire sur la radio Starrfm à Accra, le vice-ministre ghanéen de la Défense, le Major a la retraite Derick Oduro, a expliqué que ces déploiements ne sont pas politiquement motivés et il s’est demandé pourquoi seuls les habitants de la région de la Volta continuent de soulever des inquiétudes.
En révélant que le déploiement militaire a eu lieu aux frontière nord et Est du pays, le ministre Oduro dit ne pas savoir pourquoi la région de la Volta se plaint.
Mensah correspondant permanent de KOACI au Togo, Nigeria et Ghana
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