Burkina Faso : Présidentielle, dénonçant des fraudes, l'opposition menace de ne pas reconnaître les résultats
Les candidats de l'opposition à l'élection présidentielle tenue dimanche au Burkina Faso ont décrié des fraudes massives, menaçant de ne pas reconnaître les résultats du scrutin.
Le samedi 21 novembre dernier, la Conférence des candidats signataires de l’accord politique de Ouagadougou avaient exprimé des préoccupations sur les conditions d’organisation des élections couplées présidentielle et législatives.
"Malgré nos multiples mises en garde contre toute proclamation précipitée des résultats, ce lundi 23 novembre, peu après 13 heures, la CENI a commencé à annoncer résultats de l’élection présidentielle, sur lesquels nous nous réservons de nous prononcer ultérieurement", à regretté le principal orateur de la conférence de presse de l'opposition, Tahirou Barry.
"Contrairement aux dispositions du Code électoral qui prévoient une compilation manuelle des résultats au niveaux des centres communaux de compilation, (CCCR), la CENI a procédé à l’annonce de résultats largement favorables à la majorité sortante sans avoir procédé à cette compilation manuelle. De manière, tous les observateurs sont unanimes pour dire que la que la CENI a failli dans l’organisation administrative et pratique des élections du 22 novembre 2020, toute chose qui nous amène à émettre de très fortes réserves sur la sincérité et la crédibilité des résultats", a-t-il déclaré.
L'opposition a dénoncé la modification, à la dernière minute, et de manière informelle, du nombre et de la cartographie des bureaux de vote retenus pour les élections.
Selon elle, il est avéré que des bureaux de vote prévus pour être ouverts sont restés fermés alors que d’autres bureaux qui ne devraient pas s’ouvrir pour raison d’insécurité ont été ouverts à la dernière minute sans une concertation préalable des acteurs politiques et sans le quitus du Conseil constitutionnel comme il se devait.
"De ce qui précède, il est constant que la CENI n’a pas été à la hauteur de la mission de bonne organisation des élections qui est à sa charge, toute chose qui a été relevé expressément par plusieurs observateurs internationaux", a indiqué Tahirou Barry.
"Cette mauvaise organisation comporte deux conséquences majeures : Elle pénalise les candidats de l’opposition, le pouvoir ayant toujours la possibilité de se réajuster par rapport à la situation. Elle jette un discrédit sur les résultats des scrutins dont la CENI a commencé l’annonce", a-t-il expliqué.
"En tout état de cause, les signataires de l’Accord politique de l’opposition n’accepteront pas des résultats entachés d’irrégularité et qui ne reflètent pas la volonté du peuple burkinabé", a-t-il conclu.
Outre M. Tahirou Barry, d'autres candidats comme le chef de file de l'opposition, Zéphirin Diabré, Eddie Komboigo, kadre Désire Ouedraogo et Gilbert Noël Ouedraogo ont assisté à ma conférence de presse.
Boa, Ouagadougou
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