Cedeao : La Cour de justice ordonne au Nigeria de payer 20 millions de Naira à deux nigérians
La Cour de justice de la CEDEAO (ph)
Deux nigérians ont obtenus gain de cause auprès de la Cour de justice de la CEDEAO et vont être dédommagés par le gouvernement nigérian pour abus de leurs droits.
La Cour de justice de la CEDEAO a ordonné au gouvernement nigérian de verser une somme de 20 millions de Nairas, soit un montant d’environ 30 millions F Cfa, de dommages et intérêts en faveur d'Abu Dennis Uluebeka, considéré comme le plus ancien condamné à mort du Nigéria et une autre ex-détenue, Mary Bahago, pour violation de ses droits.
Les deux plaignants, Abu Dennis Uluebeka et Mary Bahago ont respectivement passé 15 et 20 ans dans le couloir de la mort. Abu, 88 ans, était détenu à la prison de Kirikiri Maximum à Lagos et Mary, 48 ans, détenu à la prison de Suleja à Abuja. La peine de Mary a été commuée en réclusion à perpétuité à partir d'octobre 2018, tandis qu’Abu a été libéré.
Les condamnés avaient fait recours devant la Cour et ont allégué avoir subi la violation de leurs droits, du droit à un procès équitable, du droit de faire appel, d'une procédure régulière et d'un recours effectif sous la menace d'une exécution secrète par le gouvernement. Les demandes ont été déposées en leur nom par un groupe, le Centre pour la paix et la gestion des conflits en Afrique (CPCMA).
Pour le droit accordé aux deux ex condamnés, la Cour a estimé que le retard prolongé dans l'attente de leur exécution avait fait peser sur eux de l’angoisse, la peur, des souffrances physiques et mentales constantes. Ces circonstances ont atteint chez les condamnés un niveau de gravité qui constitue un traitement cruel, inhumain et dégradant interdit par la Charte Africaine des droits de l’homme et des peuples.
Les plaignants ont été reconnus coupables de meurtre et condamnés à mort par pendaison et en attendant leur exécution, ils étaient détenus dans des conditions inhumaines et soumis à la torture.
L’avocat du gouvernement du Nigéria, Unyime Ebuk, a exhorté la Cour à abandonner l’affaire pour manque de cohérence dans les recours des requérants, ajoutant que leurs allégations ne pouvaient être étayées.
Mensah correspondant permanent de KOACI au Togo, Nigeria et Ghana
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