Cameroun : Une recrudescence d'attaques de Boko Haram et de la grande criminalité dans l'indifférence
Le monde s’intéresse désormais au conflit qui secoue les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest depuis fin octobre 2016. Alors que les exactions de Boko Haram contre les civils se poursuivent dans la région de l’Extrême-Nord frontalière au Nigeria dans l’indifférence.
Le climat d’insécurité se répand aussi dans les régions du Nord et de l’Adamaoua où les enlèvements de paysans et la criminalité transfrontalière explosent.
Les medias locaux y révèlent chaque jour les exactions de la secte nigériane Boko Haram et les exactions contre les civils et des bandes armées venues parfois de la Centrafrique. Ces paysans à la merci des terroristes sont comme des laissés pour compte et abandonnés à leur triste sort.
Explosion des exactions
Ces derniers mois, la liste des localités attaquées et des communautés terrorisées ne cesse de s’allonger. A chaque fois, c’est le même procédé, pillages en bandes, incendies, assassinats, kidnappings, exigence de rançons.
Les incursions des bandes armées ont plusieurs fois été signalées à Madakar, Kolofata, Gochi, Kerawa…
Dans la nuit du 14 au 15 novembre, à la suite d’une incursion de Boko Haram au village Bakarise, un vieillard d'environ 90 ans a été tué par balles et un autre homme de presque 40 ans blessé par balle aussi.
Deux jours plus tôt, le 12 novembre, une précédente incursion de cette bande armée suspectée d'être soutenue par le très corrompu Nigeria et des réseaux de corruption internationaux, endeuillait le village Madakar dans le Mayo-Moskota. Les assaillants avaient laissé deux morts sur le carreau après avoir pillé le village, incendié des cases et emporté le bétail.
Du 10 au 11 novembre, une personne était tuée par balle à Kerawa dans le Mayo-Sava région de l’Extrême-Nord.
A Touboro dans la région du Nord, 17 personnes ont été enlevées en 5 jours révèle « l’œil du Sahel ».
« L’attention des autorités et de la communauté internationale est désormais portée vers les deux régions anglophones, alors que les exactions de Boko Haram chez nous ne retombent pas », déclare Abouya, enseignant de Français à Maroua capitale régionale de l’Extrême-nord.
Des hommes sans défense y sont régulièrement assassinés, le bétail emporté. Et les femmes kidnappées servent parfois d’esclaves sexuelles.
Désormais la lutte contre Boko Haram ne semble plus être au centre des priorités gouvernementales.
Depuis fin octobre 2016 la crise anglophone est au centre des préoccupations des pouvoirs publics.
La crise anglophone a débouché sur le conflit armé. Selon l’Onu ce conflit armé a déjà fait au moins de 3000 morts et plus de 700 000 déplacés.
Massacre
Les médias locaux ne parlent presque plus de la lutte contre Boko Haram dont les exactions sur le sol camerounais occupent la rubrique des faits divers.
Les populations dans les localités en proie aux incursions de la secte nigériane craignent d’être massacrées dans l’indifférence des autorités et de la communauté internationale.
«Nous ne pouvons pas nous défendre face à des hommes lourdement armés. Peut-être vont-ils nous achever les uns après les autres dans l’indifférence », pense Abouya.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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