Côte d'Ivoire : Virage à 180 degrés du jeu politique local, muré dans le radicalisme, Guillaume Soro le grand perdant ?
Ouattara, Bédié et Soro en 2004
Eh oui, en Côte d'Ivoire qui n'est pas dans le système ne comprendra. On s'insulte, on dit tout mais sans aller trop loin quand même, et quand ça chauffe, qu'on tire vers des voyants rouges, et que les partenaires en parlent trop, jouent aux gendarmes, on s'embrasse et on oubli ce qu'on a dit, pour faire le contraire.
Ouattara avait dit lors de la campagne électorale qu'il ne discuterait pas avec l'opposition, une présidentielle avec son lot de violence interpolitique et consort est passée par là, a effrayé les partenaires peu enclin à payer une facture d'une crise, et l'a contraint à revoir sa position jusqu'à appeler au dialogue avec Bédié, chose faite depuis hier sous les applaudissements des spectateurs du jeu politique local.
On instruit sa presse d'opinion à communiquer sur un tout va bien maintenant, alors qu'hier encore on lui demandait de tirer à boulet rouge dans toutes les directions en fonction des vents, pour un retour à la normale dans le but à l'évidence de ne pas trop perdre, de perserver au moins ses intérêts dans le partage du gâteau ivoirien, néanmoins pas "capable" de financer une présidentielle (obliger de se tourner vers l'aide internationale, ndlr). Certains, pour rester dans le jeu, iront même jusqu'à rendre public une conversation téléphonique (Laurent Gbagbo avec son appel à Hamed Bakayoko, ndlr).
Virage à 180 degrés toute pour posture de sourire ensemble qui laisse de côté ceux dont le rôle aurait pu être la radicalité, certains suspectant la possibilité d'un schéma de déstabilisation qui aurait échoué. Au constat, ceux restés dans le radicalisme sont mis à la marge, marginalisés, voire peut être condamnés du fait même d'un tenace ADN putschiste.
C'est le cas de Guillaume Soro. En exil en France depuis 2019 et récemment expulsé pour, officiellement, des raisons administratives (papiers pas en règle,ndlr).
En avril dernier, bien avant la présidentielle et le décès bouleversant d'Amadou Gon Coulibaly, Laurent Despas expliquait qu'il était à "l'heure des choix" (voir article associé, ndlr) entre enfermement dans une caricature d'opposant radical en exil ou choix de retour progressivement en demandant pardon à celui qu'il avait défié (Alassane Ouattara, ndlr) qu'il insulte désormais et taxe de tous les superlatifs extrêmes.
Un temps rangé derrière Bédié, ce dernier l'a progressivement oublié, jusqu'à ne plus le mentionner voire l'associer, même dans la démarche morte-née du Conseil National de Transition qui agitera l'après vote présidentiel du 31 Octobre dernier.
Le radicalisme obscur de Soro qui appelle à l'insurrection d'où il est, apparemment encore en Belgique, et qui n'a pas commenté la rencontre d'hier entre Bédié et Ouattara, interpelle quant à son devenir politique. Grand perdant de cet épisode passé ?
A suivre...
Mahouidi Innocent, Paris
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je pense humblement koaci que a adefaut de crise y'a surtout des tentative de destabilisation coup d'etat qui sont passé par la et que ADO a avisé et bien. maitenant que les choses sont claire chacun assumera si ado prend des sanction faudra pas venir dire je comprends pas je suis à la CPI lol mieux vaut clairement prévenir les gens ....
Soro a été mal conseillé et a joué avec le feu, possible qu'ils aient aussi tenté un coup mais maintenant que ça n'a pas marché, ils le lâchent. Il est paumé et réduit à sa caricature. Très bon article.
Ce qui est sûr chaque personne ayant une culpabilite avérée dans les cas des violences assumera devant la justice, decrispation ou pas
Et le premier responsable est celui qui installe un 3eme mandat dans la constitution ivoirienne.
Tu es encore dans 3eme mandant. C'est clos ca
Article de grande qualité. J'apprécie sa justesse.
Pouaaaaaahhhhh... soro c'est quoi ça ? Ce moustique-là qui se croit encore dans les habits des Che Guevara et autres... Les temps ont changé... Les mentalités des Ivoiriens aussi... Même le plus violent des opposants et qui a introduit la violence dans notre politique, précisément koudou, a fini par s'en rendre compte après une bonne rééducation offerte gracieusement par Ouattara... Ce moustique soro a besoin d'être enfermé et MATER...
Merci à l'auteur de l'article. Merci aussi pour le ton professionnel. Sinon, il a été expulsé car il était SANS PAPIERS en France.
Je ne vendrai pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Tant que SKG est encore en vie ou n'est pas derrière des barreaux, il demeure une source d'inquiétude permanente pour le dictateur de sindou qu'il a contribué à mettre au pouvoir en massacrant ses propres frères et soeurs ivoiriens. D'ailleurs, n'a t'il pas dit qu'il a beaucoup appris aux côtés du sanguinaire de sindou ? Je ne pense pas qu'il parlait du caractère humain de la face hideuse de dramane ouattara, mais de la capacité de celui-ci à déstabiliser et à faire des coups d'état. On peut d'ailleurs se demander pourquoi le mandat d'arrêt international n'est toujours pas émis ? C'est tout simplement que du côté de la dictature de la lagune Ebrié, on est bien conscients des puissants réseaux de SKG. Z'yeux connaît bagage qui est lourd, dans les deux sens d'ailleurs.
Ils ont surnommé Soro "Anselmo Bruit" pour se moquer de lui. Et pourtant à chaque fois, son silence les fait faire dans leur froc. Soro a beaucoup appris de Ouattara et à 48 ans, il a bien mûri. Sans être forcément dans la logique putschiste qu'on lui prête, je crois qu'il sait ce qu'il fait, qu'il est méthodique et qu'il ne perd pas de vue son objectif : sa survie politique en dépend, de même que sa ré-inclusion dans le corps social ivoirien duquel il a le devoir d'effacer toute trace de son passé rebelle. A mon avis, dans les prochaines semaines, ceux pavoisent aujourd'hui raseront les murs. L'adage ne dit-il pas "rira bien qui rira le dernier" ?
Je cite: "Au constat, ceux restés dans le radicalisme sont mis à la marge, marginalisés, voire peut être condamnés du fait même d'un tenace ADN putschiste. C'est le cas de Guillaume Soro'. -Quel déni ! Quelle malhonnêteté intellectuelle ! -Si Soro est putschiste, c'est que Dramane l'est aussi. Si KSG avait fait un putsch pour lui-même, c'est lui qui devrait être actuellement président au pouvoir et non Dramane. J'ai suivi récemment un débat sur une TV Ivoirienne (pro-RDR), où de prétendus "analystes" (un certain Méité, un Nguessan, un Alafé, etc) étaient tous d'accord pour affirmer qu'il fallait exclure KSG des débats politiques en CI parce qu'il avait un esprit "putschiste". Diantre ! comment des Ivoiriens sérieux d'un certain niveau, peuvent-ils faire de telles analyses sans gêne en évitant soigneusement d'aller jusqu'au de la logique, en disant que le commanditaire du putsch de Soro, c'était bien Dramane. Ces mêmes gugusses sont prêts à rechercher les commanditaires des manifestations actuelles qui ont conduit à des casses... -Quand ça vient des opposants, on cherche des commanditaires et quand c'est le RDR, on doit apporter des preuves parfaites dans la recherche des commanditaires. KSG lui-même et ses chefs rebelles ont tous affirmés que c'est Dramane et sa mafia les financiers, puisque Soro simple étudiant ne peut financer une rébellion. La guerre de 2010, c'est l'armée de Soro qui a combattu pour Dramane...Alors stop à ces niaiseries !!
Pardon, ne faite pas diversion. On connait tous la justesse de koaci comme le relève @k. Soro est clairement un putschiste car il a demandé à l'armée de prendre ses responsabilité pour chasser Ouattara du pouvoir après avoir juré que cette présidentielle ne se tiendrait pas. Mon intuition est qu'il a vendu ce plan aux Affi et Bédié qui l'ont suivi avant, pour Bédié, de la lâcher.
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