Cameroun : Le cardinal Christian Tumi et des chefs traditionnels enlevés pas les sécessionnistes
Ph Cardinal Christian Tumi
Le cardinal Christian Tumi, le Fon (chef traditionnel) de Kumbo et 11 autres accompagnateurs ont été enlevés jeudi soir par les sécessionnistes armés à Baba 1, l’un des quatre villages de l’arrondissement de Babessi, département du Ngo-Ketunjia, région du Nord-Ouest.
L’information est confirmée par le préfet dudit département.
« La délégation qui a refusé l’escorte militaire a été enlevée par un groupuscule armé dirigé par Chao Mao mais les ravisseurs seront retrouvés », explique une autorité administrative.
Le groupuscule armé que dirige Chao Mao est réputé pour ses atrocités envers les populations. Il a son QG dans les montagnes de Baba.
Selon nos informations, il est directement connecté à la faction séparatiste dirigée par Sako Ikome un pasteur de 64 ans qui assure un intérim contesté à la tête de la république virtuelle d’Ambazonie depuis l’emprisonnement à vie de Sisiku Ayuk Tabe.
L’enlèvement de la délégation conduite par le cardinal Christian Tumi survient quelques jours après les condamnations du pape et du clergé camerounais du massacre d’élèves à Kumba dans le sud-ouest.
Le 28 octobre dernier, le pape François s’était indigné sur la tuerie de Kumba qu’il a qualifiée d’« acte cruel et insensé ».
Plusieurs évêques camerounais ont séparément dénoncé cette tuerie ces derniers jours.
D’abord Mgr Agapitus Nfon, évêque de Kumba a qualifié le 24 octobre 2020 de jour « le plus sombre et le plus triste de Kumba depuis la crise sociopolitique qui affecte le Nord-Ouest et le Sud-Ouest ».
A sa suite Mgr Jean Mbarga archevêque de Yaoundé et d’autres évêques ont dénoncé un acte criminel et cruel, « un massacre horrible, un assassinat » qui a plongé le pays et le monde entier dans une immense douleur et tristesse.
Pour une partie de l’opinion, les sécessionnistes déroutés sur le terrain militaire, s’attaquent aux enseignants et élèves en exigeant des rançons en échange de la libération dans certains cas ou en commettant des atrocités dans d’autres.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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