Ouattara et Bédié en 2014 à Abidjan à l'inauguration du pont Henri Konan Bédié

Certains s’interrogent de la passivité du pouvoir face aux dérives de l’opposition après l’annonce des résultats provisoires de la présidentielle du 31 Octobre 2020 qui, sans surprise avec le boycott de l’opposition et le vote massif de l’électorat du RHDP, a ouvert sur une issue quasi 100%, de fait, à Alassane Ouattara.

Ce dernier pourrait bien attendre le verdict du Conseil constitutionnel prévu sous peu et son investiture qui s’en suivra, pour véritablement agir et mettre un terme au spectacle des plans de défiances politiques et sécuritaires du moment, certes isolés dans une partie du centre du Pays.

En attendant, si l’arrestation d’un Bédié de 86 ans parait peu probable au regard du risque de décès que personne ne souhaite et n’assumerait, au-delà d’un statut d’ancien chef d’Etat, les autorités pourraient mettre en place un plan en douceur.

Il pourrait consister à isoler les leaders de l’opposition chez eux, à leurs domiciles, et empêcher ainsi tout rassemblement chez Bédié.

Sa résidence d’Abidjan dans une zone VIP de Cocody Ambassade, peu enclin au désordre, devenue depuis quelques temps le QG de la défiance à l’ordre constitutionnel dénoncé par la communauté internationale, USA et Onu en tête.

Débarrassé d’un entourage suspecté de le manipuler, Bédié pourrait ainsi revenir à la raison et suivre les injonctions de la communauté internationale, les observateurs ayant du mal à croire que de lui-même Bédié tenterait de s’opposer à cette dernière.

Contrairement à nombre de Pays de la sous-région, où généralement les opposants sont matés, emprisonnés, ou contraints à l’exil, ceux en Côte d’Ivoire, jouissent d’un contexte plutôt favorable au constat, mais jusqu’à quand ?

A suivre…

Amy Touré