Burkina Faso : Insécurité, 1645 secteurs ou villages soit 17% du territoire privés de vote
Quelques 1645 villages ou secteurs du Burkina Faso, représentant 17,70% du territoire national ne prendront pas part aux élections présidentielle et législatives prévu le 22 novembre prochain, selon le Conseil constitutionnel qui a constaté le cas de force majeur lié aux attaques scrutin qui rend le scrutin impossible dans ces zones.
Estimant que tous les éléments constitutifs du cas de force majeure sont réunies, obligeant l’organisation de l’élection sur la base des personnes déjà enrôlées dans la liste définitive et considérant que l’organisation d’élection sur la base du fichier électoral existant est une mesure temporaire qui ne remet pas en cause le droit d’être électeur ou éligible dans les zones non couvertes par l’enrôlement, le conseil constitutionnel a décidé de constater « l’existence de cas de force majeure ».
Dans un rapport, la commission électorale a noté la présence de groupes terroristes dans les localités visées, l’absence de l’administration dans les zones affectées par le terrorisme, abandon par les populations de leurs habitations pour d’autres localités et la non présence de démembrements de la Ceni où la réduction de leur mobilité du au problème d’insécurité et que le rapport relève l’impossibilité d’accéder à certaines communes par la route du fait que celles-ci minées par des engins explosifs et où les terroristes tendent des embuscades meurtrières surtout contre tout convoi de l’état certains villages sont largement sous emprise terroriste.
Il ressort du même rapport de la Ceni que « «six régions touchées par le phénomène de l’insécurité n’ont pas pu être couvertes entièrement par l’opération d’un enrôlement entrepris par la Ceni en vue de la mise en jour du fichier électoral, que ces régions non couvertes totalise 1645 secteurs, sous villages soit 17,70% de taux de couverture».
Ainsi, « considérant que le président du Faso sollicite que le conseil constitutionnel constate que la non couverture de 17,70% du territoire par l’opération d’enrôlement constitue un cas de force majeure », le conseil constitutionnel y a donné un avis favorable.
Selon le conseil constitutionnel, la force majeure est un événement imprévisible, irrésistible et extérieur donc indépendante, a rappelé le conseil constitutionnel qui a estimé que les attaques terroristes en constituent un.
En rappel, le Parlement burkinabè avait déjà voté une loi permettant de valider les résultats des élections couplées sans le vote des localités non couvertes en raison de l'insécurité.
Treize candidats, dont le président Roch Kaboré qui brigue un second mandat, sont en lice pour les élections présidentielle dont la campagne électorale a débuté le 31 octobre et devra s’achever le 20 novembre.
Boa, Ouagadougou
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