Affi N'guessan et les leaders de l'opposition ce lundi au siège du PDCI à Cocody (Ph KOACI)

À cinq (5) jours de l'élection présidentielle au Pays, l'opposition ivoirienne a une fois de plus donné rendez-vous à la presse ce lundi 26 octobre 2020 au siège du PDCI à Cocody, comme constaté sur place par KOACI.

Pascal Affi N'guessan, Président du Front populaire ivoirien (FPI) et depuis peu, porte-parole des plateformes de l'opposition a, appelé les Ivoiriens désormais à une désobéissance civile totale, globale et générale.

Alors que les appels à la désobéissance civile ne trouvent guère écho auprès d'une population ivoirienne comme lasse du jeu politique local et de forces vives plutot proches du pouvoir (commerçants, transporteurs..., ndlr), l'ancien Premier ministre a affirmé que le chef de l'Etat Alassane Ouattara ne laisse aucun choix aux Ivoiriens. 

Sans nul doute conscient de l'indifférence générale mesurable à l'approche de cette présidentielle sans enjeu, il a appelé à une prise de conscience de tous les Ivoiriens pour que la désobéissance civile soit totale, globale et générale à quelques jours du scrutin présidentiel, car dira Affi "la dictature à laquelle Alassane Ouattara nous soumet, hypothèque l'avenir du Pays".

"Il faut que nous le contraignions à céder le pouvoir, c'est pourquoi les six (6) jours qui nous restent, la mobilisation doit être totale, globale et générale. Nous devons tout faire pour gagner cette bataille. Ouattara ne se bat pas pour la Côte d'Ivoire, il se bat pour lui-même et son clan", a-t-il affirmé.

"Nous n'avons pas le droit de perdre ce combat, nous sommes condamnés donc à gagner et donc pendant les jours qui arrivent nous allons amplifier ce combat. Il faut que nous nous mobilisons tous avec beaucoup de détermination", a ajouté le Président du FPI non reconnu par les partisans d'un Laurent Gbagbo ("Gbagbo ou rien", ndlr), lui silencieux depuis Bruxelles et en attente de s'entendre avec Ouattara pour son retour à Abidjan.

Affi N'guessan que certains voient en "marionnette" de Bédié, a profité de ce rendez-vous avec la presse pour se prononcer sur les événements de Dabou la semaine dernière où des affrontements communautaires ont fait 16 morts.

Enfin, le candidat Affi qui pourrait avoir été lui aussi contraint à l'abandon dans la course à la présidence pour faute de financements nécessaires, a lâché à cette conférence de presse que le régime s'appuie sur les milices pour terroriser les Ivoiriens.

Jean Chrésus