Burkina Faso : Présidentielle, les principaux acteurs satisfaits du fichier électoral
Les principaux acteurs et parties prenantes aux élections couplées du 22 novembre prochain ont exprimé leur satisfaction après l’audit du fichier électoral jugé fiable malgré quelques faiblesses qui devront être corrigées.
C’est le Gouvernement burkinabé et la Commission électorale nationale indépendante (CENI) du Burkina Faso qui ont formulé une requête auprès la Francophonie (OIF), et de l’Union africaine (UA), en vue de réaliser un audit international du fichier électoral biométrique burkinabè.
En vue de conduire ces travaux dans une démarche inclusive et transparente, un comité ad hoc d’audit du fichier électoral a été constitué avec, en son sein, 22 experts et personnalités.
Le comité s’est réuni à six reprises en session plénière pour plus de 29 heures d’analyse et de débats contradictoires. Après un audit exhaustif, les membres du comité ont conclu à « Un fichier électoral constamment amélioré qui ne peut faire l’économie d’une refonte, compte tenu de ses limites ».
« Au regard des constats et des résultats des analyses, il ressort que le fichier électoral soumis à l’audit présente des forces et des faiblesses », a indiqué l’un des experts de l’OIF, Cyril Kulenovic.
Au titre des forces il a cité la révision exceptionnelle organisée, par la CENI, du 1er janvier au 17 juillet 2020 qui a permis à 2 377 601 personnes de s’enrôler.
La CENI a garanti l’unicité de chaque électeur, en procédant à un important dédoublonnage des enrôlements multiples, avec 1 425 725 enregistrements identifiés et supprimés, sur la totalité de la base de données de 2012 à 2020.
« Ces opérations ont permis de garantir le caractère inclusif du fichier électoral burkinabè, qui atteint aujourd’hui 6 490 926 électeurs », a-t-il ajouté
Au titre des faiblesses, les experts ont regretté que le cadre juridique burkinabè ne permet à la CENI que de constituer son fichier électoral au travers de révisions annuelles et exceptionnelles, sans pouvoir à ce jour travailler sur des listes permanentes, notamment en s’appuyant sur un état civil efficient et sur un système d’identification unique.
Par ailleurs, la nature du système de révision entraîne deux faiblesses majeures dont l’accumulation non maîtrisée des électeurs décédés, estimés dans le fichier électoral entre 280 000 et 320 000 personnes, et l’empilement de données désuètes issues des révisions de 2012, 2014 et 2015.
Selon le président de la Ceni, Newton Ahmed Barry, « on a un fichier où il n’y a pas de doublons. Nous avons réunis si la prouesse de faire un fichier Sans doublons », insistant sur « l’unicité des électeurs ».
Présenté à la cérémonie de restitution des résultats de l’audit, les partis politiques de l’opposition et de la majorité ont salué le travail qui permettra de renforcer la confiance entre acteurs et qui contribuera à la tenue des élections apaisées et transparentes le 22 novembre prochain.
Boa, Ouagadougou
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