Burkina Faso : L'opposition accuse le président Kaboré d'utiliser la réconciliation nationale comme un argument électoral
Le chef de file de l’Opposition politique au Burkina Faso (CFOP/BF), Zéphirin Diabré a accusé le président burkinabé Roch Kaboré d’utiliser la carte de la réconciliation nationale comme un argument électoral brandi sous forme de chantage, dans un communiqué parvenu à Koaci.
Lors d’une interview qu’il accordée aux médias français France 24 et RFI, et diffusée le 15 octobre 2020, le Président Kaboré a promis le retour des exilés politiques dès le premier semestre de 2021, s’il est réélu pour un second mandat lors du scrutin du 22 novembre prochain.
«Par cette déclaration, le Président Kaboré reconnaît tardivement que notre pays a un problème de réconciliation, et qu’en cinq années de gouvernance, il n’a pas accordé à cette question hautement vitale pour notre pays, l’attention qu’elle méritait », a déclaré M. Diabré.
«Malgré les appels incessants de l’opinion nationale, et les conseils avisés de nos partenaires, le Président Kaboré n’a pas daigné donner une suite à cette manifestation de bonne volonté de l’ancien Chef d’Etat » Blaise Compaoré qui avait dans une correspondance tendue la main tendue pour une réconciliation en avril 2019,a-t-il poursuivi.
«En devenant subitement adepte de la réconciliation nationale juste quelques jours avant l’ouverture de la campagne électorale, et en liant sa démarche de réconciliation à son éventuelle réélection, le Président sortant, Roch Kaboré, montre clairement que pour lui, la réconciliation n’est pas une nécessité pour l’avenir du pays. Il voit plutôt la réconciliation comme un banal argument électoral brandi sous forme de chantage pour obtenir les suffrages des partisans des exilés », a estimé M. Diabré.
Pour sa part, l’Opposition politique a toujours fait de la réconciliation nationale une de ses revendications, a rappelé Zephirin Diabré, précisant qu’en début d’année, elle a même envoyé au Chef de l’Etat un mémorandum sur sa vision de la réconciliation nationale et la démarche qui lui paraissait indiquée pour y parvenir.
Selon lui, la question de la réconciliation ne doit pas être liée à des calculs électoralistes.
« On va à la réconciliation si on pense qu’elle est nécessaire pour notre pays. C’est d’ailleurs ici que l’on comprend l’apathie du président sortant sur cette question durant les cinq années de son mandat. Qu’est ce qui l’a empêché de lancer le processus de réconciliation en 2016, en 2017, en 2018 ou en 2019 ? Rien ! Pourquoi le président sortant ferait-il en 2021 ce qu’il n’a pas voulu faire durant son premier mandat ?».
«Si malgré son bilan catastrophique et contre toute attente, les Burkinabè réélisent M. Kaboré, il sera à son dernier mandat. Quel intérêt aurait-il alors à honorer ses promesses? Aucune, puisqu'il ne solliciterait pas de nouveau mandat », a-t-il poursuivi.
Pour l’opposition, la classe politique doit faire de la réconciliation nationale, « non pas une question conjoncturelle autour de laquelle se noue un deal entre politiciens, mais une thérapie profonde pour guérir le Burkina Faso de ses blessures ».
Boa, Ouagadougou
Infos à la une
Ahi, donc il ne peut plus parler de réconciliation dans le pays... C'est quoi cette mentalité de nègre ça... Vraiment... Ah les opposants nègres africains, y'a pas leur dé... Ou bien ?
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire