les responsables de l'AJEP à Yopougon (Ph KOACI)

Les dérives engendrées par les récentes manifestations qui font suite à l'appel à la désobéissance civile lancé par l'opposition ne sont pas du goût des membres de  l'Alliance de la Jeunesse pour la Paix (AJEP).

Sans passer par quatre chemins, ces jeunes avec à leur tête Edwin Anoma, ont, à l'occasion du lancement officiel de leurs activités tenu jeudi à Abidjan-Yopougon, condamné ces agissements et appelé leurs pairs jeunes ainsi que la classe politique à plus de retenue et responsabilité.

"Nous avons tous été choqués et meurtris d’apprendre que les manifestations initiées par l’opposition ont déjà enregistré 30 morts pour une élection qui ne s’est pas encore déroulée. Nous regrettons et condamnons ces cas de violence et de barbarie qui ne sont pas dignes d’un pays comme la Côte d’Ivoire.

L'AJEP estime que la Jeunesse doit être consciente, sérieuse et maître de son avenir plutôt que d'accepter d'être à la solde des politiques qui les engagent bien au contraire à la violence .", a déclaré Edwin Anoma, président de l'AJEP au cours de cette rencontre.

Faisant allusion à la désobéissance civile et au refus de l'opposition de prendre part au scrutin présidentiel prévue dans deux semaines, le premier responsable de l'AJEP estime "qu'il est encore temps de s’asseoir et de discuter, en vue de garantir un avenir certain à nos enfants. Ce n’est plus un impératif c’est un devoir de survie."

Fortement engagés dans la sensibilisation à la paix, Edwin Anoma et ses camarades, dans cette atmosphère cristallisée par la présidentielle du 31 octobre prochain, interpeller les politiques de gauche et de droite sur la nécessité de préserver la paix par tous les moyens en vue d'éviter à la nation une autre crise postélectorale. 

"Nous appelons les partis politiques de l’opposition et le RHDP à plus de responsabilité et de maturité dans leur discours. Il est de leur devoir d’inviter leurs militants à plus de retenue. 

Parce que, si rien n’est fait dans ce sens nous aurons droit à un 2010 bis. Ce que d’ailleurs la jeunesse consciente veut éviter.", se sont dits, craintifs, les membres de l'AJEP, dans la foulée.

Jean Chrésus