Cameroun : Face à l'ONU, Yaoundé dénonce les « contrevérités » et parti pris des experts
Ph
Le gouvernement camerounais estime que les experts de l’ONU sont manipulés par des rapports biaisés et partisans des ONG et proches de l’opposition.
Selon le gouvernement camerounais, le communiqué publié par les experts des Nations-Unies sur les procédures judiciaires « régulièrement » contre certains responsables et partisans du MRC, est une prise de position « partiale, subjective et biaisée.»
«Ce rapport contient des «contre-vérités» relayées et amplifiées par lesdits experts, par le biais de certains médias internationaux, indique Yaoundé.
Pour le ministre de la Communication ce rapport est le fait d’une « pure méconnaissance » de la réalité des faits, soit tout juste par simple « exploitation » du flux des « fausses » informations, des supputations, et autres « allégations » mensongères distillées par des sympathisants du MRC.
Pour Yaoundé, les chefs d’accusation ayant motivé l’interpellation de certains responsables et partisans du Mrc, ainsi que leur mise en détention provisoire sont « clairs et conformes » aux lois et règlements du Cameroun, ainsi qu’aux « conventions internationales » auxquelles le pays a librement souscrit.
« En aucune façon, et contrairement aux mêmes allégations, les concitoyens interpellés n’ont subi quelque traitement inhumain ou dégradant que ce soit », soutient René Emmanuel Sadi le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement.
Pour Yaoundé, la manifestation organisée par Maurice Kamto et ses affidés, le 22 septembre 2020, n’était nullement une « marche pacifique ».
Le 24 août 2020, le président du Mrc, mettait en demeure les autorités,
« J’annonce que toute convocation du corps électoral par le gouvernement illégal et illégitime de Yaoundé, (…) emportera automatiquement lancement d’une gigantesque campagne nationale d’appel au départ pur et simple de Paul Biya du pouvoir, sans qu’il y ait besoin d’attendre une nouvelle communication à cet égard », déclarait Kamto.
Par ailleurs, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, par Bibou Nissack le porte-parole de Kamto, a annoncé « l’organisation des marches populaires par le MRC, à la date du 22 septembre 2020, sur l’ensemble du territoire national et à l’étranger, avec pour mots d’ordre : Cameroon revolution / Paul Biya doit partir.»
Le gouvernement indique que le leader du MRC et ses affidés ont pris sur eux de « braver » les lois et règlements de la République, en violant « l’interdiction » de manifestations publiques qui leur a été formellement signifiée par les autorités.
S’agissant du nombre de personnes interpellées, et contrairement aux chiffres publiés par les « experts » de l’ONU, le gouvernement précise qu’au total 294 partisans du MRC ont été interpellés. Soit 46 personnes dans la région du Centre, 63 personnes à l’Ouest et 185 personnes au Littoral.
A ce jour, 176 personnes ont été remises en liberté. 09 autres, qui après auditions et confrontations, ont été formellement identifiées comme étant des leaders, planificateurs ou organisateurs des marches insurrectionnelles, sont actuellement sous mains de justice.
Leurs dossiers apprend-on, ont été transmis au Commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de Yaoundé.
Au total, 109 personnes sont déférées aux Parquets près les Tribunaux Militaires de Douala et de Bafoussam.
En rappel, le 12 octobre dernier, des experts de l’ONU appelaient à la libération de Maurice Kamto et de ses partisans.
Lire aussi : https://www.koaci.com/article/2020/10/13/cameroun/politique/cameroun-manifestations-de-lopposition-les-violences-policieres-font-reagir-des-experts-de-lonu_145795.html
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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