Côte d'Ivoire : Les travailleurs du secteur banane dessert mécontents révèlent l'utilisation des enfants dans les champs
Kamagaté Siaka
Derrière le goût sucré des bananes desserts, les acteurs du secteur travaillent dans des conditions amères.
Fatiguée et pour alerter l'opinion nationale et internationale, la Fédération des syndicats des travailleurs de la banane desserts de Côte d'Ivoire, issue de 12 entreprises est montée au créneau.
Son président Kamagaté Siaka a animé ce jour une conférence de presse à la Bourse de travail à Abidjan- Treichville, pour d'une part dénoncer les mauvaises conditions de vie et de travail et d'autres part dénoncer les graves violations des droits élémentaires des travailleurs du secteur.
Sur les conditions de vie et de travail, le président de la FESTRABANE a dénoncé le nombre élevé d'heures de travail, en total contradiction avec, le traitement pécuniaire des travailleurs.
Selon lui, les travailleurs perçoivent une prime de 779 FCFA comme salaire journalier et 20.254 FCFA par mois.
Il déplore aussi les problèmes de logements et la mauvaise qualité de riz impropre à la consommation servie dans les champs aux travailleurs.
Toujours, selon Kamagaté, les travailleurs du secteur "ne connaissent pas de jours fériés en dehors du 1er mai et le jour de la fête de l'indépendance".
"Les médecins refusent de manière systématique de délivrer un certificat d'arrêt de travail en cas de maladie d'un travailleur alors qu'un seul jour d'absence entraîne la perte de la moitié de la prime d'assiduité qui s'élève entre 6.000 FCFA et 7000 CFA", a-t-il déclaré à cette rencontre.
S'agissant des graves violations des droits des travailleurs, le président de la fédération dénonce, l'écart inexpliqué entre le SMIG et le SMAG, l'utilisation des enfants de moins de 15 ans dans les plantations de bananes.
"Certains Directeurs de notre corporation se comportent en véritable colons, dictateurs à tel enseigne qu'ils traumatisent les travailleurs", a déploré Kamaga.
Face à ces difficultés, la Fédération invite les partenaires sociaux à engager "un véritable dialogue en vue d'apporter des solutions" à leurs préoccupations "afin d'éviter que les travailleurs prennent la route de la migration économique".
La Fédération demande à l'État de Côte d'Ivoire de mettre en mission les centrales pour supprimer le SMAG dans le secteur agricole.
La FESTRABANE invite l'Etat à supprimer le SMAG dans le secteur agricole.
"Nous demandons que l'ensemble des travailleurs en Côte d'Ivoire soient tous au même niveau. 60.000 FCFA de SMIG", plaide Kamagaté Siaka.
Wassimagnon
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