Les plateformes et Partis politiques de l'opposition au domicile de Bédié à Cocody (Ph KOACI)

La réunion qui devait se tenir dimanche après midi, comme hier annoncé en exclusivité par KOACI, s'est finalement tenue le soir dans un contexte d'opposition qui se regarde en chien de faience après les ratés de la mobilisation, si une vingtaine de millier de personne ont répondu à son appel du 10 Octobre, le bilan est bien loin des deux (2) millions qui avaient été annoncés.

Le samedi 10 octobre, 2020 dernier, au stade Félix Houphouët-Boigny au Plateau, l'opposition ivoirienne a organisé son meeting, en vue d'annoncer la mise en pratique de la phase active de la désobéissance civile, même si un mot d'ordre clair n'a, au constat pas été lancé, comme annoncé.

À ce rendez-vous des différentes plateformes et Partis politiques de l'opposition ivoirienne, comme révélé dans un précédent article, plusieurs entraves ont été mises en place pour empêcher l'arriver des militants et sympathisants de l'opposition au stade Félix Houphouët-Boigny du Plateau ce jour-là.

Dans la nuit d'hier dimanche, au domicile de Bédié à Cocody, l'opposition ivoirienne s'est réunie pour dénoncer ces entraves qui visaient à empêcher l'arrivée de ses militants au Plateau, comme constaté sur place par KOACI.

Maurice Kakou Guikahué, dans le communiqué final adressé à la presse a dénoncé les pratiques mises en place par le régime du RDPH, Parti au pouvoir en complicité avec certains éléments des forces de l’ordre pour empêcher l'arrivée des militants au stade Félix Houphouët-Boigny.

"Des barrages ont été érigés juste pour créer des difficultés d’accès du stade; le cortège du Président Henri Konan Bédié a été bloqué; des transporteurs ont été instrumentalisés pour désister au convoyage des participants, au dernier au moment ; des cars transportant les militants ont été empêchés d’arriver sur le site de la manifestation. C’est le cas entre autres, de ceux en provenance de Yopougon attaqués et stoppés à Siporex, d’Attécoubé arrêtés au niveau de la Caréna, d’Aboisso, de Bonoua et de Bassam, arrêtés à Bassam ; les cars qui ont pu arriver d’Adjamé, d’Abobo, d’une manière générale du nord et du nord-est d’Abidjan, ont été stoppés au niveau de Fraternité matin, pour créer des difficultés supplémentaires aux militants qui ont du se rendre à pied au stade; plusieurs cars transportant des militants ont été caillassés ; des individus armés de gourdins et de machettes ont intimidé, provoqué, et agressé des participants aux mains nues, sous le regard complice de certains éléments des forces de l’ordre; enfin, des véhicules de police avec du matériel de combat ont été déployés sur le plateau dans le but évident, d’intimider les militants.", a dénoncé l'opposition ivoirienne.

Enfin, Maurice Kakou Guikahué sujet de moquerie sur la toile avec son appel à "Dagaré" (maitre de cérémonie du meeting du 10 Octobre,ndlr), a, en outre affirmé que malgré ces entraves, plus de 100 000 militants, sympathisants, sympathisantes.

Notons qu'à ce meeting de l'opposition ivoirienne au Plateau, Bédié, président du PDCI et doyen, a, au delà d'avoir confondu 31 Décembre et 31 Octobre et été contraint de s'exprimer devant un public qui s'en allait, saisi cette occasion pour demander solennellement au Secrétaire Général de l’ONU, SEM António Guterres son implication dans le dossier ivoirien pour la mise en place d’un organe électoral capable d’organiser des élections crédibles, avant l’élection présidentielle.

Jean Chrésus