Côte d'Ivoire : Présidentielle, à moins de trois semaines, l'UGTCI, CISL DIGNITE et FESACI-CG invitent « instamment Ouattara de créer un cadre consensuel pour le déroulement d'élections crédibles »
A moins de trois semaines de l'élection présidentielle prévue le 31 octobre 2020, les Centrales syndicales, UGTCI, CISL DIGNITE et FESACI-CG interpellent les politiques.
Dans une déclaration pour la paix sociale, affirment que pour les élections présidentielles du 31 octobre 2020, une décision du Conseil constitutionnel se trouve encore au cœur des facteurs qui génèrent la peur dans la population.
"À cette décision, et aux mouvements de contestations que cela engendre, s’ajoutent d’autres indicateurs moins rassurants dont, les affrontements inter-ethniques à Gagnoa, Divo, Bonoua et Daoukro, prouvent à suffisance que la réconciliation nationale, gage de la cohésion sociale, n’est pas encore effective. La polémique s’accentuant autour de la Constitution, l’on assiste à la radicalisation des positions entre le pouvoir et l'opposition. La contestation est de plus en plus vive autour de la CEI et du Conseil constitutionnel dont l'impartialité et la sincérité sont remises en question par certains", déplorent les trois centrales syndicales.
L'UGTCI, la CISL DIGNITE et la FESACI-CG estiment que les conditions de l'organisation d'une élection présidentielle inclusive, incontestable et démocratique, source d'une paix durable, ne semblent pas réunies.
Face à cette situation, les centrales syndicales soutiennent que la Côte d’Ivoire ne saurait être sabordée par ses propres enfants et nous voudrions rappeler un membre de phrase d’un des nôtres : « malheur donc à celui par qui, un tel scandale arrivera ».
Cette déclaration de paix est signée de Joseph Léon Ebagnerin, Elie Boga Dago et Dr. Traoré Dohia Mamadou. Les signataires souhaitent instamment que tous les acteurs sachent éteindre leurs égos et mesurer leurs propos, car « la langue est une arme fatale dont on guérit quelques fois difficilement des blessures ».
"Nous, Organisations syndicales signataires relevons la gravité de la situation et soucieuses de la préservation du climat de paix, gage de bien-être pour les populations en général et pour les travailleurs en particulier. Aussi voudrions-nous, demander à son Excellence, Monsieur le Président de la république instamment de créer un cadre consensuel pour le déroulement d’élections crédibles, inclusives, transparentes et apaisées dont les résultats seront acceptables par tous, il y va de l’intérêt supérieur de la nation", précise le document en notre possession.
Les centrales syndicales invitent les acteurs politiques ivoiriens tant au pouvoir que dans l’opposition, à la retenue et à plus de responsabilité afin d’épargner aux ivoiriens des affrontements avec leurs corolaires de dégâts matériels, de morts, de pertes d’emplois et d’arrestations au moment où nous subissons dans l’impuissance, les conséquences désastreuses de la pandémie à coronavirus.
Elles remercient le Chef de l’Etat pour la libération des travailleuses et travailleurs arrêtés et solliciter l’élargissement à cette décision de tous ceux qui attendent et qui espèrent.
Tout en se félicitant de ce que leur appel sera entendu, Dr Traoré Dohia Mamadou et autres, appellent avec insistance tous les acteurs politiques, aux organisations syndicales, à la société civile, et toutes les populations vivant en Côte d’Ivoire à œuvrer à la construction d’une cohésion citoyenne et à la paix dans notre mère patrie, la Côte d’Ivoire.
Wassimagnon
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