Togo : Leçons à tirer des 30 ans de la démocratie
La place de l’indépendance à Lomé (ph)
La journée de ce lundi 05 octobre 2020 marque dans la mémoire des togolais la commémoration du soulèvement qui a été déclenché le 05 octobre 1990 pour l’avènement de la démocratie.
A Lomé, ce lundi, les populations vaquent comme d’habitude à leurs occupations et la République continue par demeurer. D'un point de vue général, rien n’est à signaler officiellement du côté du pouvoir quant à cette date. A l’opposé, quelques voies singulières dans l’opposition essaient de rappeler le souvenir du 05 octobre aux populations tout en essayant de réactiver la flamme de l’espoir d’un Togo nouveau, libre, prospère et démocratique au sens propre du terme.
Comme acquis de ces trois décennies, l’on peut dire que le multipartisme a été autorisé dans le pays, la liberté d’expression accordée et des élections s’organisent régulièrement tous les ans mais cependant les appréciations de la marche démocratique du Togo divergent d’une personne à une autre.
Loin de se résigner pour le fait que l’alternance tarde à se concrétiser dans le pays, le parti togolais de l’opposition, Les Démocrates, entend pas abdiquer car, car pour lui, il faut toujours garder la flamme de la résistance.
Pour sa part, la Dynamique Mgr Kpodzro (DMK), qui est un acteur de la dernière élection présidentielle, a dans une déclaration estimé qu’après 30 ans de parcours, la situation du Togo est toujours caractérisée par la confiscation du pouvoir par les forces hostiles à l'épanouissement de l'homme et au changement.
En tirant des leçons du passé, la DMK invite les togolais a non seulement prendre conscience des erreurs du parcours effectué pour « y puiser les ressources nécessaires… nous permettant d’aller de l’avant » mais aussi à tirer leçon de l’expérience de « l’union de toutes les forces politiques et de la société civile… pour que chacun apporte sa contribution historique indispensable à l’achèvement de notre lutte patriotique ».
Du camp de la génération de ceux qui ont exercé le pouvoir jusqu’à ce jour, si l’on ne semble pas totalement faire sourde oreilles aux revendications du peuple depuis ces 30 dernières années, la manière de les aborder pu les résoudre se heurte à des prises de position et des considérations qui laissent jusqu’ici une partie de la population sur sa soif.
A ce propos, Atcholé Aklesso, le Secrétaire exécutif du parti UNIR au pouvoir au Togo, a déclaré au lendemain de la présidentielle 2020 qu’« en choisissant de renouveler massivement sa confiance au candidat du parti UNIR, le Président Faure Gnassingbé, le peuple togolais a marqué sa volonté de poursuivre dans la paix, la sécurité et l’harmonie sa marche vers la modernité et la prospérité partagée, pour l’épanouissement de toutes et tous les Togolais ».
Les contestations qui naissent aux lendemains des élections dans le pays sont des signes révélateurs que les élections, à elles seules, ne pourront véritablement faire encrer la démocratie sans que ses filles et fils de l’intérieur comme de l’extérieur ne s’acceptent mutuellement pour débattre des questions communes qui ont trait à l’avenir juridique et socio-politique du Togo.
Au-delà d’une part des vœux de l’union de l’opposition et d’autre part du désir du pouvoir à poursuivre sa gestions légale et constitutionnelle du pays, un sursaut d’orgueil collectif et conjugué pourront booster la démocratie togolaise à pouvoir fleurir pour le bonheur de ses filles et fils qui rêvent grand pour le devenir de leur « or de l’humanité ».
Mensah correspondant permanent de KOACI au Togo, Nigeria et Ghana
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