Burkina Faso : Décès de Aminata Guelwaré, une militante du CDP condamnée pour le coup d'état de 2015
Le congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a annoncé dans un communiqué le décès ce 3 octobre d’une de ses militantes, Aminata Guelwaré qui purgeait une peine de 10 ans de prison pour le coup d’état de septembre 2015.
« Aminata Guelwaré s’en est allée ce jour 03 octobre 2020, engagée et déterminée. Inculpée pour complicité dans le procès du putsch du 16 septembre 2016 et incarcérée à la Maison d’Arrêt et Correction de l’Armée (MACA), Aminata Guelwaré souffrait d’une longue maladie », selon le communiqué du CDP.
Son avocat a demandé à plusieurs reprises la liberté provisoire pour soins, mais le juge n’a pas accédé à sa requête, explique le CDP qui dit déplorer la perte de cette « citoyenne engagée et déterminée dans la lutte pour le progrès et la justice sociale ».
« Aminata Guelwaré aurait pu vivre encore et faire avancer la lutte pour le progrès et la justice sociale. La surdité d’un système déshumanisé par le pouvoir du MPP et de ses alliés, lui a valu une fin tragique », a ajouté le parti qui dit « condamner avec fermeté l’indifférence des autorités face au cas de Aminata Geulwaré et face au cas d’autres personnes dans la même situation ».
Aminata Guelwaré, femme d’engagement et digne citoyenne combattante, malgré sa détermination dans sa lutte contre la maladie pour vivre, elle a été empêchée d’avoir un cadre humain et digne pour se soigner.
Selon le CDP, en attendant l’autopsie pour connaitre les causes réelles de ce décès, le Gouvernement doit diligenter une enquête pour situer l’opinion nationale et internationale sur la situation dramatique de Aminata Guelwaré.
En rappel, âgée de 38 ans, Minata Guelwaré avait été reconnue coupable de « Complicité d’attentat à la sureté de l’Etat, meurtres, coups et blessures volontaires et dégradation volontaire aggravée de biens ».
Dès l’annonce de son décès à l’hôpital Blaise Compaoré, un Comité Vérité et Justice pour Guelwaré a vu le jour, interpellant « les leaders d’opinion, les organisations de droits humains et tous les burkinabè épris de paix et de justice à réclamer toute la vérité autour de cette affaire ».
Boa, Ouagadougou
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