Cameroun : Départ de Biya, l'opposition accentue la pression sur le pouvoir et appelle à de nouvelles manifestations
(Ph)
Au Cameroun, des nouvelles mobilisations de l’opposition sont programmées à partir du 6 octobre 2020.
Sept partis d’opposition, MRC, PAP, MODECNA, FRD, AGIR/ACT, COACIC, FSN, appellent les camerounais à descendre dans la rue tous les mardis à compter du 6 octobre jusqu’au départ du président Biya du pouvoir.
Ces partis politiques non représentés au parlement et dans les conseils municipaux sont qualifiés de « petites » formations par la majorité au pouvoir.
Son chef de file, Maurice Kamto leader du Mrc continue de contester la victoire de Biya à l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, donnant le chef de l’Etat actuel largement vainqueur du scrutin.
Ces partis d’opposition invitent les camerounais à des marches « pacifiques » pour obtenir également, la révision « consensuelle » du système électoral et le retour à la paix dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest en crise depuis fin octobre 2016.
Le 22 septembre dernier, des centaines de militants et sympathisants de l’opposition ont manifesté à Douala et dans certaines localités de l’Ouest du pays. La participation était modeste. Les camerounais n’étaient pas sortis nombreux.
Selon l’opposition, les manifestations ont été réprimées par la police. Plusieurs manifestants ont été interpellés. Certains ont été libérés après leurs auditions.
Le gouvernement camerounais avait annoncé des poursuites judiciaires contre les organisateurs et les meneurs des manifestations.
Transition
Ces partis et organisations prévenaient qu'en cas de non satisfaction totale de leur deux revendications (révision du code électoral et retour à la paix), des manifestations pacifiques périodiques appelant au départ de Biya et de son régime du pouvoir seraient organisées jusqu'à leur départ effectif, suivi de la mise en place d'une transition politique.
Mardi, le mouvement Stand Up For Cameroon a lancé un appel pour la libération de tous les prisonniers politiques.
L’organisation demande la libération inconditionnelle de 04 de ses membres arrêtés arbitrairement à Douala le 19 septembre 2020. Ceux-ci préparaient les manifestations du 22 que Yaoundé qualifie « d’échec cuisant.»
Depuis l’annonce des régionales prévues le 6 décembre, les partis d’opposition non représentés aux conseils municipaux veulent empêcher la tenue du scrutin que le pouvoir qualifie de « pas décisif » pour la décentralisation au Cameroun.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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