Cameroun : Menaces de manifestations publiques, le pouvoir durcit le ton, l'opposition déterminée
(Ph)
Au Cameroun, les pouvoirs publics ont interdit les manifestations publiques sur l’ensemble du pays pour une durée indéterminée. Mais, certains partis de l’opposition restent déterminés à descendre dans la rue. Ces formations politiques appellent à l’insurrection populaire pour le départ de Paul Biya du pouvoir.
Face à la persistance de la menace des manifestations publiques de l’opposition, Paul Atanga Nji le ministre de l’Administration territoriale (Minat) a brandi lundi de nouvelles menaces.
Le Minat a rappelé aux gouverneurs des régions sa mise en garde lancée aux « politiciens sans scrupules en quête de notoriété.»
Il a demandé aux gouverneurs de régions de rester ferme et de procéder « sans complaisance » ni faiblesse à l’interpellation des contrevenants. En outre, il leur demande d’ordonner la garde à vue administrative de ceux qui participeront aux manifestations publiques « non autorisées. »
Dans le cadre de la riposte des pouvoirs publics, il a aussi précisé que cette mise en garde restera en vigueur avant, pendant et après les élections régionales que ces formations politiques menacent de perturber.
Prison à vie
Le code pénal camerounais prévoit l’emprisonnement à vie pour celui qui en temps de paix, entreprend par quelque moyen que ce soit de porter atteinte à l’intégrité du territoire.
Tout comme celui qui tente par la violence soit de modifier les lois constitutionnelles soit de renverser les autorités politiques instituées par lesdites lois ou de les mettre dans l’impossibilité d’exercer le pouvoir.
En rappel, le Mrc a projeté de manifester dans la rue pour appeler au départ du président Biya en cas de convocation du collège électoral pour les élections régionales.
La formation que dirige Kamto exige la révision du Code électoral et la résolution de la crise anglophone avant toute élection.
Les partisans du pouvoir estiment que des opposants qui peinent à mobiliser les camerounais, veulent passer par le « raccourci » de la rue pour prendre le pouvoir.
Selon la loi camerounaise, les manifestations publiques sont soumises à l’obligation de déclaration préalable.
Toutefois, le sous-préfet qui reçoit la déclaration, peut, s’il estime la manifestation projetée capable de troubler l’ordre public, en détourner l’itinéraire, lui assigner un autre lieu ou l’interdire par arrêté qu’il notifie au signataire de la déclaration.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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