Les membres du Conseil Constitutionnel

La semaine prochaine s’annonce décisive pour les candidats à la présidentielle du 31 octobre 2020. 

Après avoir reçu les dossiers de candidature de la part de la Commission Electorale Indépendante (CEI), le Conseil Constitutionnel devra arrêter la liste définitive des candidats au prochain scrutin.

Son président Koné Mamadou doit logiquement se prononcer le 16 septembre 2020. Mais selon les informations en notre possession, la proclamation pourrait se faire bien avant la date indiquée. Nous apprenons que l’institution réserve des surprises à tous. 

Bien avant, elle devra statuer sur les requêtes déposées par Pascal Affi N’Guessan, Guillaume Soro et Henri Konan Bédié pour l’invalidation de la candidature d’Alassane Ouattara.

En visite d’Etat dans le Moronou, le président sortant a affirmé faire confiance aux juges du Conseil Constitutionnel.

« Nous avons des institutions qui disent le droit et qui l'ont toujours dit. Et je fais confiance à ces hommes et femmes qui ont prêté serment et qui travailleront en toute confiance », a-t-il déclaré.

Pour sa part, l’opposition met la pression sur le Conseil constitutionnel afin que ses membres prononcent l’inéligibilité du candidat du RHDP que certains d'entre eux (Affi et Koulibaly, ndlr) avaient pourtant alerté en 2016, sur le fait que la nouvelle Constitution permettait clairement à Alassane Ouattara de se représenter pour deux mandats. C'est peut être fort de cela que le candidat de dernière minute du RHDP, poussé à la candidature par le système et son parti, apparait serein.

Si les regards sont désormais tournés vers l’institution juridique en charge de valider les candidatures à la présidentielle, rien n’indique à ce jour, qu’elle se prononcera le 16 septembre, comme le stipule le calendrier électoral.

Donatien Kautcha, Abidjan