Burkina Faso : Après une brève fermeture, la banque atlantique rouvre et dément des accusations
Des clients devant la banque ce vendredi à Ouagadougou
Dans la matinée du mardi 08 septembre 2020, les activités de Banque Atlantique Burkina Faso (BABF) ont été perturbées par le fait d’un Débiteur avec lequel la Banque est en contentieux devant les juridictions nationales.
Selon le débiteur, la banque aurait décidé unilatéralement de se retirer d’un projet de construction d’une usine occasionnant de nombreuses pertes et dommages et dont la banque a été condamnée à rembourser .
C’est en exécution de cette décision de justice qu’un huissier accompagné des forces de sécurité se sont présenté devant le siège de la banque à Ouagadougou, qui a anticipé en fermant ses différentes agences occasionnant des désagréments auprès de sa clientèle.
Dans un communiqué diffusé ce vendredi, la Banque Atlantique Burkina Faso a dit s’excuser auprès de l’ensemble de sa clientèle pour les désagréments que cette situation a pu lui causer et tient à « rétablir les faits suite à la campagne de dénigrement dont elle a fait l’objet dans la presse et sur les réseaux sociaux ».
« Dans le cadre de ses relations avec la Banque, le Débiteur avait bénéficié d’un accompagnement sous forme d’un crédit moyen terme destiné à financer l’implantation d’une unité industrielle. Le déblocage de ce crédit était conditionné par la formalisation d’un certain nombre de garanties et la réunion de documents nécessaires », a expliqué Atlantique Banque.
Selon elle, pour la réalisation de ces conditionnalités préalables, le Débiteur a mis un délai de 2 ans et le crédit a été débloqué en 2015, contrairement aux allégations relayées à travers des médias.
Ainsi, le Débiteur a pu ainsi acquérir du matériel pour l’implantation de son usine qu’il n’a jamais montée tandis que « le crédit mis en place n’a connu aucun remboursement à ce jour ».
En 2017, le Débiteur a sollicité un financement complémentaire que la Banque a rejeté. Prenant prétexte de ce rejet, le Débiteur a assigné la Banque par devant le Tribunal de Commerce de Ouagadougou (TCO) pour rupture abusive de la convention de crédit et retards d'exécution de ses obligations.
Par décision en date du 16/04/2019, le Tribunal de Commerce de Ouagadougou a condamné la banque à « payer la somme de 2 721 382 662 FCFA en méconnaissant au surplus la créance de la Banque résultant du crédit. Cette décision a été confirmée par la Cour d’appel », indique le communiqué.
La Banque dit avoir alors formé un pourvoi en cassation pendant devant la Cour de Cassation. Mais entretemps elle fait l’objet de saisies vente qui ont été contestées
C’est alors que nonobstant les négociations et les propositions faites par la banque que le Débiteur a entrepris l’enlèvement des biens saisis avec le concours de la force publique, obligeant la Banque a dû fermer momentanément ses locaux.
Après une des tractations, l’huissier a eu librement accès à la Banque pour faire son travail, selon la banque qui a rassuré sur la poursuite effective de ses activités à travers son réseau d’agences sur l’ensemble du territoire national.
Boa, Ouagadougou
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