Annoncée militairement affaiblie par la force Multinationale Mixte (FMM), l’organisation terroriste a lancé plusieurs opérations, dont certaines d’envergure ont abouti à la mort des dizaines de soldats. 

Ces derniers mois, Boko Haram a multiplié les attaques et attentats suicides dans le bassin du Lac Tchad et la région de l’Extrême-nord du Cameroun.

Jeudi 03 septembre 2020, au moins 4 personnes sont mortes et une dizaine d’autres blessées dans un attentat suicide, pas encore revendiqué mais attribué à Boko Haram.

L’attaque, apprend-on a eu lieu dans le camp de déplacés de Kouyapé, un village frontalier au Nigeria, le géant voisin du Cameroun. 

Selon le mode opératoire, un adolescent arborant une ceinture bourrée d’explosifs a actionné sa charge au milieu d’une foule.

Le 2 septembre, un homme a été tué dans l’attaque d’un camion de marchandises entre Gassama et Goulma dans le Logone-et-Chari (Extrême-Nord).  

Plus aucune localité ne semble épargnée. Les medias locaux et des acteurs de la société civile, révèlent que la secte a multiplié les kidnappings, vols de bétails, denrées alimentaires et ses incursions nocturnes.

Sursaut d’orgueil



Depuis fin 2016, la secte islamiste devenue organisation terroriste en 2010 a éclaté en deux branches. L’une est dirigée par Abubakar Shekau dont la mort plusieurs annoncée n’a jamais été confirmée et l’autre, par Abou Moussab al-Barnawi, rapidement reconnu par l’Etat Islamique comme son chef dans la province de l’Afrique de l’Ouest.

Le territoire de cette branche implantée à Maiduguri va jusqu’aux confins du Lac Tchad.

C’est à cette branche que l’on attribue désormais les attaques dans la région de l’Extrême-nord du Cameroun et dans les villages du Lac Tchad. 

Dans la nuit de jeudi à vendredi une autre incursion de Boko Haram a fait un mort dans le village Ganaï situé dans le Canton Doulo à Mora.

Selon les habitants de Mora, les assaillants de Boko Haram sont venus par dizaines autour de 23h30 (22h GMT).

Une femme a été blessée par balle à la tête. Des biens et des denrées alimentaires ont été emportés. 

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun. 

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