Cameroun : Extrême-Nord, deux morts et beaucoup de dégâts dont l'effondrement d'une route commerciale à cause des inondations
Le pont Palar après son effondrement (Ph)
Les pluies diluviennes qui s’abattent au Cameroun depuis plusieurs semaines entrainent des conséquences graves pour les populations dans diverses localités du pays. A l’Extrême-Nord, un pont reliant Maroua la principale ville de la région à Kousseri une localité frontalière au Tchad, s’est effondré ce 31 août 2020. Un adolescent a été emporté par les eaux après l’effondrement du pont.
« Le pont qui avait déjà quelques fissures a cédé après les pluies violentes de la nuit du 30 août qui sont tombées sur toute la région», déclare à Koaci, un habitant désemparé.
« Nous n’avions pas encore vu ceci dans notre localité. Sincèrement, nous sommes surpris et dépassés par les évènements. Les dégâts matériels sont importants. L’activité économique déjà au ralenti du fait de la pandémie de covid-19 et la crise sécuritaire dans l’Extrême-Nord va sérieusement prendre un coup », poursuit au téléphone l’habitant visiblement secoué.
Le pont de Palar qui s’est effondré est sur une voie commerciale stratégique. Il est situé sur la route nationale numéro 1 et relie le Cameroun au Tchad. C’est donc un axe stratégique emprunté par les camions allant de Maroua la capitale régionale de l’Extrême-Nord à N’Djamena (Tchad) via Kousseri. Le réseau électrique y est perturbé depuis plus de 24 heures.
Deux jeunes hommes ont été emportés par les eaux traversant le quartier Palar rapportent les sapeurs-pompiers.
Il s’agit d’un jeune élève de 16 ans emporté par les eaux pendant qu’il coupait un tronc d’arbre emporté par les eaux et un autre de 22 ans qui tentait de retrouver le corps du premier disparu, apprend-on.
L’effondrement de ce pont complique davantage l’accès à la ville de Mora, importante localité située entre Maroua et Kousseri.
Intempéries
Les inondations de ces derniers jours ont mis toute la région en émoi. Presque tous les medias locaux en parlent. Les journaux télévisés ont fait des reportages et gros plans sur le sujet. Les images de maisons sous les eaux sont particulièrement choquantes.
Les habitants de la région déjà confrontés aux atrocités de Boko Haram, subissent les conséquences de ces pluies diluviennes qui présentent plusieurs villages sont sous les eaux. C’est le cas dans les arrondissements de Kalfou, Kakaï, Mouvoudaye, où des centaines d’habitations ont été englouties et le bétail emporté.
Des vastes étendues agricoles ont aussi été détruites.
Ces inondations ont fait de nombreux sans abri dans plusieurs localités de la région l’Extrême-Nord déjà ravagée par la crise sécuritaire contre Boko Haram.
Le gouvernement va-t-il réagir avec promptitude ?
Le gouverneur de l’Extrême-Nord qui est descendue sur les lieux a dressé le bilan et espère une intervention rapide et urgente des pouvoirs publics pour que la région ne soit pas totalement paralysée.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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