Ghana-Nigeria : Le Ghana rejette les accusations du Nigéria et se justifie
Kojo Oppong Nkrumah (ph)
Le gouvernement ghanéen a rejeté les accusations du gouvernement du Nigéria selon lesquelles ses citoyens sont maltraités au Ghana et prône le recours à des voies diplomatiques pour résoudre leurs problèmes.
Le Ghana a donné une suite à la mise en garde et aux accusations du Nigeria par le biais d’une déclaration rendue publique par le ministre de l'Information, Kojo Oppong Nkrumah.
Dans sa réaction et d’entrée de jeu, le ministre Nkrumah a déclaré que « le gouvernement du Ghana a pris note avec inquiétude d'une déclaration, datée du vendredi 28 août 2020, publiée par le ministère de l'Information et de la Culture et signée par le ministre fédéral, Lai Mohammed, au nom du gouvernement fédéral du Nigéria, concernant les relations actuelles entre le Ghana et le Nigéria ».
Contre les faits allégués par le Nigeria, Nkrumah a mis au point que les grandes lignes des problèmes soulevés par le ministre nigérian ne reflètent pas les réalités au Ghana et que par conséquent toute protestation, décision ou action fondée sur ces rapports sera donc injustifiée.
Justificatifs du Ghana
Contre l’accusation de la saisie des biens de la mission nigériane à Accra, laquelle constitue une violation grave de la Convention de Vienne, le Ghana a répondu que « cette déclaration est inexacte. La transaction est un arrangement commercial entre Thomas D. Hardy, un privé et le Haut-commissariat du Nigéria au Ghana le 23 octobre 1959. Les termes du bail commercial ont expiré il y a 46 ans, sans aucune preuve de renouvellement par le Haut-commissariat du Nigéria au Ghana. Le gouvernement du Ghana n'a pas participé à la transaction et n'a pas saisi le bien en question ».
Suite à cette précision, le gouvernement ghanéen a ajouté que la démolition de la propriété n'a pas été effectuée par ses agents mais plutôt par des agents du trône royal Osu. Au regard des relations qui existent entre les deux pays, le Ghana dit avoir décidé de rebâtir le bâtiment à ses propres frais pour le haut-commissariat nigérian et a accepté de faciliter l’acquisition appropriée du titre foncier pour le compte du Nigeria.
Contre l’accusation de déportation continue de nigérians du Ghana, le Ghana s’est inscrit en faux et a expliqué qu’’n 2019, 700 nigérians, qui auraient été impliqués dans des activités criminelles telles que la fraude, la prostitution, le vol à main armée, etc., ont été expulsés.
A propos des frais de permis de résidence au Ghana (carte d'identité obligatoire les étrangers (120 dollars, 60 dollars pour le renouvellement annuel), et qui sont élevés selon le Nigeria, le Ghana a précisé que les frais exigés sont les mêmes pour tous les étrangers au Ghana et qu’ils ne sont spécifiques aux nigérians.
Quant aux reportages de médias ghanéens qui dépeignent en noir les nigérians, la déclaration précise qu’il n'y a pas de guerre médiatique contre les nigérians au Ghana et que la fermeture des magasins est le résultat d'infractions aux lois ghanéennes et que les personnes touchées ont eu suffisamment de temps pour régulariser leurs documents.
A l’image d’un jeu de ping-pong, le gouvernement ghanéen révèle que des reportages négatifs se font contre lui et ses responsables
Tout en préconisant le recours aux voies diplomatiques pour résoudre les problèmes qui existent entre leurs deux pays, le Ghana veut miser sur les relations cordiales qui existent entre le Président Nana Akufo-Addo et son homologue nigérian, Muhammadu Buhari, en vue d'élaborer un cadre devant se pencher sur les allégations d'harcèlement de nigérians dans le respect de la souveraineté et les lois des deux pays.
Mensah correspondant permanent de KOACI au Togo, Nigeria et Ghana
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