Cameroun : Le gouvernement sous le feu des critiques après les inondations à répétition dans le pays
Innondation à Limbé (Ph)
Les pouvoirs publics camerounais font face à des critiques tant de l’opposition parlementaire qu’extra parlementaire à la suite des inondations dévastatrices et à répétition dans la ville de Douala. Ces critiques visent autant le gouvernement que les mairies. Pour l’opposition, cela ne fait aucun doute, c’est le gouvernement qui est le responsable numéro un des inondations à Douala, ville cosmopolite qui compte environ 3,2 millions d’habitants.
En dehors de Douala (Littoral), les villes de Maroua (Extrême-Nord) et Limbé (Sud-ouest) ont également été frappées de plein fouet par ces inondations avec des bilans variés.
Le bilan fait état d’un bébé de 9 mois emporté par les eaux à Douala. De nombreux dégâts matériels évalués à plusieurs centaines de millions de FCFA tant à Limbé qu’à Douala et des centaines de maisons détruites à Maroua causant des milliers de sans-abris.
Inertie, gabegie, laxisme
Maurice Kamto, le président national du Mrc a dénoncé la réaction tardive des pouvoirs publics, « le gouvernement, s’il se souciait de la vie et du bien-être de nos populations, aurait pu trouver des solutions idoines, en tout cas durables, et porterait un secours rapide et efficace aux populations sinistrées », a déclaré Kamto.
Pour le leader du Mrc, les populations sont « constamment abandonnées » à elles-mêmes alors que les couches les plus affectées sont les plus vulnérables.
Kamto rappelle que le ministère de l’Administration territoriale dispose de structures pour intervenir en cas de catastrophes. Mais, il manque de « vision, d’anticipation et de politique tout court. »
Cabral Libii, leader du Parti camerounais pour la reconstruction nationale (Pcrn) a dénoncé l’inertie et la gabegie du gouvernement.
Le député du Pcrn estime que le gouvernement camerounais devrait mettre sur pied un mécanisme pour prévenir les villes des inondations comme celle du vendredi 21 août 2020.
«Douala n’est pas à sa première catastrophe naturelle. Elles se répètent presqu’à l’identique de façon cyclique selon l’amplitude de la pluviométrie », a-t-il rappelé.
Franck Essi, le secrétaire général du Cameroon people’s party (Cpp), a dans une tribune, choisi de faire des suggestions. Il évoque 7 mesures dont l’intensification pendant les moments d’accalmie, du curage des drains dans les villes. Il suggère également aux autorités de procéder à l’évaluation des dégâts et au recensement des besoins qui se font plus pressants.
De leur côté, les pouvoirs publics ont promis de prendre urgemment des mesures pour la protection des personnes et des biens.
Les populations, boucs émissaires du gouvernement
Le gouvernement demande aux habitants de quitter les quartiers exposés aux intempéries et catastrophes naturelles de quitter les zones à risques.
Pourtant, lors des dernières inondations autant les quartiers mal lotis que résidentiels ont été envahis par les eaux.
Rendue sur les lieux, la ministre de l’Habitat et du développement urbain a accusé les populations d’en être responsables.
Pour Célestine Ketcha Courtes, ministre l’Habitat et du développement urbain dit avoir constaté que les drains étaient occupés ou remplis de bouteilles en plastique ce qui a empêché à l’eau de circuler.
Elle a par conséquent, souhaité que ceux qui occupent les drains les libèrent au plus vite.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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