Burkina Faso : Modification du code électoral pour les prochaines élections
Les députés burkinabé ont adopté ce mardi un projet de loi portant modification du code électoral, proposé par le gouvernement et qui permet de valider les élections prochaines mêmes si elles ne se tiennent os sur l’ensemble du territoire burkinabé.
Le projet de loi apporte des modifications à deux principaux articles, votés dans grande conviction des députés qui craignent que les nouvelles dispositions ne consacrent l’exclusion de certains électeurs privés de vote en raison de la situation sécuritaire.
L’article 155 du code électoral qui disposait : « Le territoire national est la circonscription électorale pour le referendum », précise après modification que : « Toutefois, en cas de force majeure ou de circonstance exceptionnelle dûment constatée par le Conseil constitutionnel sur saisine du Président du Faso, après rapport circonstancié de la CENI, entrainant l’impossibilité d’organiser le referendum sur une partie du territoire national ou à l’extérieur , l’élection est validée sur la base des résultats de la partie non affectée par la force majeure ou la circonstance exceptionnelle ».
« Ce projet de loi a fait couler beaucoup d’encre et de salive », a rappelé le président du parlement Bala Sakandé, précisant qu’il est le résultat d’un consensus entre majorité et opposition.
«Je tenais à porter la connaissance du peuple burkinabé, ce qui a valu le vote des députés. Ils l’ont fait pour sauver l’essentiel », a-t-il déclaré.
« Nous voulons des élections apaisées et transparentes. Nous voulons la paix pour notre pays. Nous ne voulons pas une interruption constitutionnelle ou républicaine dans ce pays », a-t-il poursuivi.
« Nous sommes contents et satisfaits pour l’avenir de ce pays parce que nous sommes convaincus qu’avec le vote de ce code électoral il n’y aura pas de crise post électoral parce que toute la classe politique s’est accordée pour dire que nous devrons aller aux élections. Nous avons emboucher cette trompette qui est de faire en sorte que l’unité l’union la cohésion et la paix puissent demeurer dans notre pays », a affirmé M. Sakandé.
Selon le députe et maire de la ville de Dori, Aziz Diallo,non seulement les autorités n’ont pas réussi à assurer la sécurité de certains compatriotes mais on veut les exclure des prochaines élections pour ensuite venir parler de leur appartenance à la république.
« Je refuse de me rendre de cet attentat contre la démocratie et contre la cohésion sociale », a-t-il dit en dénonçant une forme d’exclusion.
« La situation dans laquelle notre pays se trouve et vu le contexte sécuritaire difficile. Mais c’est également dans ce contexte que le Burkina devait pouvoir exister, avoir des institutions fortes au delà des personnes pour que nous puissions travailler au développement de nos populations et développer notre résilience globale face aux adversités », a déclaré le ministre de l’administration territoriale, Siméon Sawadogo, justifiant le vote.
Par ailleurs, «des partis ou formations politiques peuvent présenter des listes communes de candidatures dans les circonscriptions de leur choix, sous la bannière d’un des partis alliés. Il en est de même pour les candidatures de listes d’indépendants. Lorsqu’un parti ou formation politique ou un regroupement d’indépendants ne présente pas de candidat dans une circonscription, son symbole ne figurera pas sur le bulletin de vote mis à la disposition des électeurs de cette circonscription électorale ».
Boa, Ouagadougou
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