Mali : Coup d'Etat et démission d'IBK, la CEDEAO dressée contre les militaires du CNSP
Des membres du CNSP (ph)
Les évènements en cours au Mali et qui se sont soldés par l’arrestation et la démission du Président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) ne laissent pas la CEDEAO indifférente qui vient de monter au créant pour prendre des mesures urgentes.
Dans un deuxième communiqué issu à Abuja au Nigeria par la Commission de la CEDEAO, la communauté sous régionale ayant pris acte du Coup d’Etat qui est intervenu au Mail a décidé de fermer toutes les frontières terrestres et aériennes ainsi que l’arrêt de tous les flux et transactions socioéconomiques entre les pays membres de la CEDEAO et le Mali et a invité tous les partenaires à faire de même.
Suite au Coup d’Etat qui est intervenu, la CEDEAO a ajouté qu’elle condamne avec la plus grande fermeté le renversement du Président IBK et « dénie catégoriquement toute forme de légitimité aux putschistes et exige le rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel ».
La déclaration de condamnation fait lire que la CEDEAO demande la montée en puissance immédiate de la Force en Attente de la CEDEAO, la mise en œuvre immédiate d’un ensemble de sanctions contre tous les putschistes et leurs partenaires et collaborateurs et la décision de dépêcher une délégation de haut niveau pour assurer le retour immédiat de l’ordre constitutionnel.
Création du CNSP et premières décisions
Les militaires qui ont décidé de mettre le Président IBK à la touche ont annoncé la création le Comité National du Salut du Peuple (CNSP) et promettent d’assurer la continuité de l’Etat et des élections « dans un délai raisonnable ».
Selon le Colonel Ismaël Wague, présenté comme le porte-parole du CNSP a annoncé certaines mesures comme la fermeture à compter de ce mercredi des frontières aériennes et terrestres du pays sont fermées jusqu’à nouvel ordre et l’instauration d’un couvre-feu de 21h à 5h du matin jusqu’à nouvel ordre. Le CNSP promet une transition politique civile devant conduire à des élections générales crédibles au Mali.
Démission du Président IBK
Le Président IBK a annoncé dans la nuit de mardi à mercredi sa démission, expliquant n'avoir pas d'autre choix que de se soumettre à la volonté de son armée en révolte pour éviter que du sang ne soit versé. C’était au cours d’un discours aux environs de minuit sur la télévision nationale ORTM, portant un masque sur la bouche.
En optant pour sa démission, IBK a déclaré que « si aujourd'hui il a plu à certains éléments de nos forces armées de conclure que cela devait se terminer par leur intervention, ai-je réellement le choix ? M'y soumettre, car je ne souhaite qu'aucun sang ne soit versé pour mon maintien aux affaires ».
Après avoir choisi de démissionner, le désormais ancien Président du Mali a annoncé « la dissolution de l'Assemblée nationale et celle du gouvernement ».
Mensah correspondant permanent de KOACI au Togo, Nigeria et Ghana
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Bravo les militaires maliens. Bravo au peuple malien et africain francophone. La Cedeao se réveille orpheline de l'un de ses membres syndiqués IBK et veut faire du boucan. Heureusement que personne n'écoute cette Cedeao déconnectée des peuples. A qui le tour?
la CEDEAO est composée d'un troupeau d'hyenes et de singes.
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