Cameroun : Crise anglophone, le pouvoir au bord de la crise des nerfs face aux crimes horribles des séparatistes
Yaoundé semble ne plus savoir à quel saint se vouer, face aux décapitations horribles et assassinats barbares attribués aux séparatistes anglophones. Face aux atrocités des séparatistes, les autorités camerounaises prennent régulièrement des mesures et des décisions qu’elles sont incapables d’appliquer sur le terrain. Le dernier fait en date, est celui du ministre de l’Administration territoriale (Minat, équivalent du ministère de l’intérieur), particulièrement en verve depuis le déclenchement de la crise anglophone.
Paul Atanga Nji, par ailleurs secrétaire permanent du Conseil national de sécurité, vient de soumettre l’acquisition, l’utilisation et l’usage des machettes, de haches et de fer de construction dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, à l’autorisation du sous-préfet.
« Mon attention a été attirée depuis un certain temps, sur le fait que les terroristes décapitent des honnêtes citoyens avec des machettes et utilisent le fer de construction de diamètres, 6, 8 et 10 pour la fabrication des engins explosifs et comme munitions pour les armes artisanales », écrit Paul Atanga Nji aux gouverneurs des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.
La mesure conservatoire du Minat, fait suite aux nombreux cas de décapitations dans le Nord-Ouest et Sud-Ouest du pays.
« Ces actes barbares m’amènent, à instruire des mesures conservatoires visant à restreindre l’achat, l’utilisation et la possession des armes blanches dans vos régions respectives », poursuit-il.
Il prescrit aux sous-préfets de « recenser » dans les quincailleries et magasins de leurs unités administratives les stocks de machettes, de haches et de fer disponibles.
Désormais, tout citoyen désirant acheter une machette devra obtenir au préalable une "autorisation" auprès du sous-préfet.
Par ailleurs, le vendeur d’armes blanches est soumis à l’obligation de relever l’identité de son client et retenir son numéro de téléphone ainsi que la situation de son domicile.
Après avoir disparu quelques mois des radars, Paul Atanga Nji, réapparaît donc avec cette nouvelle décision qui s’apparente à un coup d’épée dans l’eau.
Armes à feu
En avril 2018, Paul Atanga Nji, avait décrété l'interdiction, « jusqu'à nouvel ordre », la vente des armes de chasse et de protection ainsi que leurs munitions dans six régions du pays dont celles du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Selon le Minat, le nombre d'armes à feu en circulation était largement supérieur à celui des autorisations dûment accordées par les autorités compétentes.
Deux ans après cette mesure, les agressions à mains armées, braquages et assassinats ont plutôt explosé sur l’ensemble du pays. Dans les régions en crise du Nord-ouest et du Sud-ouest, ces crimes sont devenus le lot quotidien des civils.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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