Cameroun : La communauté internationale s'indigne après le meurtre horrible commis par les séparatistes armés
Jeune femme ligotée avant d’être décapitée à la machette (Ph)
L’onde de choc n’en finit pas de secouer le Cameroun et l’opinion internationale après le meurtre horrible commis par des séparatistes armés le 11 août dernier à Muyuka dans la région du sud-ouest.
« L'ambassade des États-Unis condamne fermement les attaques horribles (…) perpétrées contre des civils dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest par des combattants séparatistes armés », écrit l’ambassade américaine sur sa page Facebook.
La représentation américaine au Cameroun dit par ailleurs noter la montée « inquiétante d'attaques brutales » ces dernières semaines, notamment des décapitations, des tortures et des attentats à la bombe dans des zones civiles.
Une position partagée par la mission diplomatique du Royaume-uni au Cameroun qui se dit « profondément perturbée par la violence brutale contre les civils » dans les régions du Nord-ouest et du sud-ouest.
3 jours après le drame, Human Right Watch a dénoncé un «meurtre horrible commis au Cameroun » et les « abus perpétrés par des séparatistes qui se poursuivent dans la région du Sud-Ouest et du Nord-ouest.»
« Accepter ces abus comme la nouvelle norme est contraire à la notion même d’humanité. Des responsabilités doivent être établies », a déclaré à Human Rights Watch l’activiste des droits humains Felix Agbor Nkongho.
HRW fait savoir que les séparatistes continuent de commettre de graves violations des droits humains dans les régions anglophones en toute impunité.
« Leurs dirigeants devraient immédiatement mettre fin à la violence contre les civils, et les partenaires internationaux du Cameroun et le Conseil de sécurité de l’ONU devraient imposer des sanctions ciblées aux dirigeants séparatistes responsables de ces abus », précise HRW.
Vendredi, la France a condamné "fermement les attaques perpétrées par des séparatistes dans les dernières semaines à l'encontre de civils dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest", tout en adressant ses condoléances aux proches des victimes.
Peu avant, le gouvernement camerounais et la classe politique ont réagi. Si certains opposants rejettent la responsabilité de la dégradation de la situation sur le gouvernement, la classe politique condamne majoritairement la montée des attaques contre les civils.
Pour sa part, Yaoundé a rejeté les allégations « mensongères » des groupes sécessionnistes qui imputent à chaque fois, les atrocités commises aux forces de défense et de sécurité camerounaises.
En rappel, Confort Tumassang, jeune femme âgée de 32 ans a été sauvagement décapitée le 11 août dernier par des séparatistes armés. Le meurtre avait été filmé et diffusé sur les réseaux sociaux camerounais.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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