Affi et Gbagbo 

Pascal Affi N’Guessan comme le disent ses détracteurs est dans une logique dont lui seul peut savoir où il va.

Après avoir été désigné candidat de sa fraction du Front Populaire Ivoirien (Fpi) à l’élection du 31 octobre prochain, l’ancien Premier Ministre affirme que si, Laurent Gbagbo, avec lequel il serait permanent en contact, parvenait être candidat, il se rangerait derrière lui. 

Pour rappel, l’ancien président ivoirien est encore loin de sortir de ses déboires judiciaires aussi bien à l’international que dans son pays.

« Si Gbagbo parvient à être candidat à l’élection présidentielle, je le soutiendrai naturellement. Parce c’est cela qui est la logique. Il est le fondateur du parti, il a une audience internationale. Il vient de remporter un grand combat au niveau de la Cour pénale International (Cpi). C’est tout à fait logique et si, il le souhaite et si cela est possible, qu’il puisse être notre candidat et que tous les militants du FPI à commencer par moi-même, nous nous rangeons derrière lui pour la victoire à l’élection présidentielle », a-t-il affirmé aux medias Français et de souligner. « Je l’ai dit, il y a longtemps et je suis toujours dans cette disposition d’esprit. »

Avec cette déclaration, l’opinion pourrait se demander, pourquoi Mr Affi N’Guessan n’a pas attendu que son mentor se prononce sur cette question avant de se déclarer candidat lors de son congrès du samedi 1er août dernier ?

L’ex Premier Ministre  de Laurent Gbagbo a profité de son entretien pour répondre à ses détracteurs qui le qualifie de traite. 

« Ceux qui le disent n’apportent aucun fait, aucun argument qui pussent corroborer leurs accusations », confie-t-il avant de poursuivre. « Parce que faire preuve de traitrise, c’est être favorable au dialogue politique, à la réconciliation, d’être engagé dans la vie politique de vouloir reconquérir le pouvoir d’Etat, c’est cela j’ai décidé de le faire. »

Affi soutient que ses camarades sont dans une posture récrimination, de ressentiment et de refus de participation à la vie politique.

« J’ai dit qu’il faut plutôt être positif engagé, proactif et tenté par tous les moyens de reconquérir le pouvoir, parce que, c’est là que nous pouvons restaurer le peuple meurtri de Côte d’Ivoire (...) C’est cette posture que j’ai adopté depuis », relève le candidat déclaré à la présidentielle du 31 octobre 2020.

Donatien Kautcha, Abidjan