Cameroun : Nouvelles sanctions du CNC contre des journalistes et des patrons de médias
Michel Tafou
Au Cameroun, le Conseil national de la communication (CNC), a annoncé mardi soir de nouvelles sanctions contre des journalistes et des patrons de médias.
Cette instance gouvernementale chargée de réguler le secteur des médias reproche aux journalistes le traitement non professionnel de l’information.
Sanctions
La sanction la plus lourde concerne Michel Tafou. Ce dernier, journaliste à « La Météo », est suspendu pour une durée de trois mois de l’exercice de la profession.
Le conseil a jugé qu’il s’est rendu coupable de publication d’une information non équilibrée et non recoupée contre le sénateur Ngouchinghe Sylvestre par ailleurs opérateur économique et mastodonte dans l’importation et la vente du poisson congelé. Le directeur du media dans lequel il officie a écopé d’un avertissement. Ledit journal avait accusé l’opérateur de fraude fiscale et douanière.
Trois sanctions frappent deux journalistes et le patron de la télévision Vision 4. Les journalistes Jean jacques Ze, Parfait Ayissi et Jean Pierre Amougou Belinga leur patron, sont suspendus pour une durée d’un mois chacun.
Il leur est reproché d’avoir porté atteinte à l’honorabilité des personnes et à la dignité d’une communauté.
Le patron de la chaîne présenté comme le magnat des médias camerounais, avait en effet accusé en mondovision, l’homme Béti, ressortissant d’un groupe ethnique qu’on retrouve au Centre, Sud et aussi à l’Est du pays, d’être « foncièrement paresseux, malhonnête, sournois, cynique et méchant ».
Selon ses proches, il les accusait d’en vouloir à sa fortune, sa réussite et de lui mettre des bâtons dans les roues.
Régulièrement, la chaîne privée controversée « Vision 4 » est accusée de promouvoir la haine.
Jean Marie Anaba, journaliste à la radio « Royal FM » écope d’un mois de suspension. Il lui est reproché d’avoir porté atteinte à l’image de NNANG Larissa, docteur en médecine.
Enfin, deux directeurs de publication écopent d’un avertissement. Armand Mbianda, le directeur de publication du journal « le Soir » et Georges Alain Boyomo de « Mutations » écopent chacun d’un mois d’avertissement.
Le premier, pour propos offensants accusant de malversations, l’inspecteur d’Etat et président de la commission des contrôles des organismes de gestion du droit d’auteur Effoudou Mpande.
Le second quant à lui, été averti pour interview « presqu’imaginaire » imputant des déclarations non fondées et offensantes à la ministre de la Recherche Scientifique et de l’innovation.
Crédibilité
Ce n’est pas la première fois que le CNC sanctionne certains medias comme Vision 4. Mais ces sanctions ne sont jamais respectées. Du coup l’organe a perdu de la crédibilité au sein de l’opinion.
« Le problème majeur auquel est confronté le CNC est que le mandat de ses membres est forclos. En plus, l’organe tient ses sessions dans l’illégalité. Il n’est dont plus crédible », estime un expert du droit.
Nommés en février 2013, les mandats des membres du CNC ont pris fin en mars 2019.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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