Cameroun : Trafic d'ossements humains, un marché qui se porte très bien et attire les jeunes
un marche d'ossements humains (Ph)
En dépit des menaces que fait peser le code pénal, le marché du trafic d’ossements humains se porte plutôt très bien au Cameroun en témoignent les arrestations de trafiquants qui se multiplient. Certains trafiquants qui réussissent à échapper aux griffes des forces de sécurité, brassent jusqu’à des centaines de millions FCFA par an.
Un jeune homme de 24 ans vient d’être arrêté par la gendarmerie de Douala dans la région du littoral pour trafic d’ossements humain. Le jeune trafiquant a avoué avoir déterré les ossements de ses deux grands-mères pour un montant d’environ 1,5 million FCFA (2289,90 euros).
Entre avril et juin 2020, une dizaine de trafiquants d’ossements humains ont été interpellés par la gendarmerie.
Trois mois plus tôt, trois présumés trafiquants d’ossements humains âgés de 20 à 23 ans, dont un élève avaient été arrêtés par les éléments du commissariat central de Kribi dans le Sud du pays.
Tout un réseau de trafiquants d’ossements humains avait été démantelé par les pandores dans le Noun (Ouest).
Selon la gendarmerie nationale, ces trafiquants ont majoritairement moins de 40 ans. Ils se présentent souvent comme des hommes d’affaires prospères qui sont pris pour modèles par d’autres jeunes en quête d’emploi.
Si le phénomène a pris de l’ampleur dans le Noun (Ouest), il s’est répandu à travers tout le pays.
Marché juteux
Selon la gendarmerie nationale, le marché est juteux.
A travers le pays, des plaintes pour profanation des tombes sont de plus en plus enregistrées.
Les régions de l’Est, Centre, Littoral, Sud, Ouest, Sud-ouest et Nord-ouest dans la partie anglophone sont les plus impactées par ce trafic d’un nouveau genre.
En général, l’exhumation et la profanation des tombes se font généralement dans la nuit explique la gendarmerie nationale.
« Les tombes des musulmans, moins profondes, sont très ciblées », soutient un gendarme.
Les prix des cargaisons vont parfois au-delà de 10 millions FCFA (15265,64).
Le trafic permettrait donc de faire rapidement fortune. Selon la gendarmerie, les trafiquants d’ossements humains se recrutent dans toute la sphère de la société.
Ils sont des conducteurs de motos ou de taxis, commerçants, paysans, parfois des ménagères, ou encore des leaders religieux et chefs traditionnels.
Si cette activité choque les mœurs, les ossements humains seraient utilisés à des fins de sorcellerie et pour la composition des puissants remèdes.
Selon les croyances populaires, ces remèdes peuvent soigner des mauvais sorts, l’envoûtement et l’infertilité. Ils conféreraient également à leurs détenteurs des pouvoirs surnaturels.
Le business a pris de l’ampleur malgré les dispositions de la loi. En effet, le trafic d'ossements humains est réprimé par la loi camerounaise.
Selon les dispositions de l'article 274 (1) du code pénal, « est puni d'un emprisonnement de 3 mois à 5 ans et d'une amende de 10 000 à 100 000 FCFA, celui qui viole des tombeaux ou sépultures, profane tout ou partie d'un cadavre humain, enseveli ou non ».
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
Infos à la une
Bipper Nyamsi, il va venir faire une analyse de cette situation pour mettre sur son blog fantoche de mediapart. Tu peux rien apporter à ton pays c'est pour les autres tu veux gâter.
pendant qu'on parle de déploiement du réseau 5G sous d'autres cieux, vous ces des ossements humains vous vendez. ??
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire