Cameroun : Explosion de 2 bombes artisanales à Yaoundé, la police n'exclut pas la piste terroriste, accentue fouilles et palpations
La police camerounaise dans une opération de contrôle (Ph)
Après l’explosion de 2 engins explosifs improvisés (EEI) à Yaoundé, dans la nuit du 20 au 21 juin 2020, dans les quartiers Melen et Emana, la police camerounaise n’exclut pas la piste terroriste. Elle prévoit d’accentuer les fouilles, bouclages et palpations.
La haute hiérarchie policière recommande aux forces de l’ordre des fouilles sécuritaires sur les taxis et autres suspects de jour comme de nuit. Elle demande également de procéder à des fouilles corporelles des chauffeurs et occupants de véhicules roulants à toute heure dans la capitale camerounaise.
Selon nos informations, les sacs à dos et/ou à mains, des individus à pieds ou en véhicules feront aussi l’objet des fouilles, en vue de rechercher les armes à feu, les drogues ou les engins explosifs.
La police qui est sur les dents, va procéder aux bouclages inopinés des quartiers chauds et à des opérations coups de poing.
" Ces opérations ont été décidées par la hiérarchie et elles visent à rassurer les populations. Il ne s’agit pas d’intimider nos compatriotes mais plutôt de les mettre en confiance ", confie un membre de la délégation générale à la sureté nationale (DGSN, quartier général de la police).
Dans la nuit de samedi à dimanche, 2 engins explosifs improvisés (EEI), ont explosé au même moment à Melen et Emana, deux quartiers de la capitale respectivement situés dans les VIe et 1er arrondissement de Yaoundé.
Selon le bilan officiel deux blessés graves ont été enregistrés. 72 heures plus tard, les auteurs n’ont toujours pas été retrouvés.
La police, n’exclut pas la piste d’une attaque terroriste.
Contexte sécuritaire
En effet, le Cameroun fait face à plusieurs menaces sécuritaires notamment dans les régions de l’Extrême-Nord avec Boko Haram, de l’Est avec les milices armées centrafricaines et au Nord-ouest et Sud-ouest où l’armée affronte les groupes armés séparatistes.
Yaoundé la capitale du Cameroun est restée jusqu’ici épargnée malgré un contexte sécuritaire tendu et les menaces des leaders séparatistes.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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