Côte d'Ivoire : Groupe G4 S, les emplois d'une centaine d'employés menacés dont des cadres
Une mise au chômage technique se préparerait au sein de l'entreprise de sécurité, Groupe 4 S, comme rapporté à KOACI.
La Direction générale de l'entreprise a eu le 2 juin dernier une rencontre avec les syndicalistes pour leur annoncer la mauvaise nouvelle.
Elle a informé les représentants des travailleurs du départ forcé de 100 employés de toutes les catégories confondues pour une durée de 2 mois renouvelables après "concertation."
Ces départs forcés et massifs seraient motivés par la dynamique de la Direction générale de restructurer l'entreprise et la décision s'appuyerait sur les dispositions légales du code de travail en vigueur.
Les critères de sélection pour ne pas partir sont, la productivité et la performance.
Nos sources soutiennent qu'au cours de cette rencontre les syndicalistes ont été également informés de ce que les travailleurs concernés partiraient, sans mesures d'accompagnement.
Suite à la rencontre avec les syndicalistes, la Direction organise des séries d'entretiens avec le personnel en vue de lui porter l'information, malgré le désaccord des responsables syndicaux.
"Le collectif des syndicats a pris acte de cette information et a marqué son désaccord. Il a dénonce la procédure et les critères de sélection. Le collectif des syndicats demande à la Direction de prendre en compte les propositions qu'il lui a faites à savoir l'utilisation des relèves congés des agents ( gardes, gardes armés et patrouilleurs) plutôt que le chômage technique," précise, un communiqué des travailleurs en notre possession.
Les signataires de ce document estiment que cette décision de la Direction s'apparente à un règlement de compte et à une chasse aux sorcières puisque les personnes concernées étaient pour la plupart proches de l'ex direction.
"Cette décision semble être la parade trouvée pour se débarrasser de certains collègues notamment, des cadres plus ou moins proches de Serge Kouakou, ex -DG du Groupe," soutiennent les travailleurs dans ce document.
Ce sont au total 25 administratifs et cadres qui sont sur la liste des 100 personnes concernées. Les délégués auraient souhaité que, la Direction demande à tout le personnel un sacrifice collectif, à savoir, la réduction du salaire de tous les employés.
"Pourquoi, c'est pendant la situation de pandémie mondiale, la Direction choisie de faire une restructuration, quand l'on sait que l'activité de l'entreprise n'a pas été particulièrement touchée par la COVID-19? Est-ce légal dans cette période si difficile pour tous, de mettre des familles à la rue sans salaire ni mesures d'accompagnement ? Deux mois de chômage technique sans rémunération est-ce que c'est ce qui est prévu dans l'article 16.11 du code du travail? Que renferme les notions de productivité et de performance ? N'est-ce pas l'argument trouvé pour se débarrasser d'employés mis à l'écart depuis l'arrivée de la nouvelle direction générale?"
Ce sont autant de questions que des travailleurs se posent depuis la rencontre entre les responsables syndicaux et la Direction qui sont sans réponses à ce jour.
En attendant la publication de la liste des départs, dans le souci de l'équilibre de l'information, KOACI, s'est rendu au siège de l'entreprise sis à Cocody Vallon dans l'espoir de rencontrer, le Directeur des ressources humaines.
Malheureusement, le journaliste commis a cette tache a été éconduit sous les ordres de la responsable de la communication du nom de Mariama Akélé qui reproche à KOACI d'avoir diffusé une vidéo qui aurait causé des préjudices à l'entreprise.
"Il n'y a pas de décision de chômage technique. Vous KOACI on vous cherche depuis un an. Nous avons porté plainte contre vous parce que vous avez diffusé une vidéo de grève qui datait de plusieurs années qui nous a causé d'énormes préjudices,"a déclaré, Madame Akélé, à l'accueil où attendait le journaliste en attendant de prendre contact avec la Direction des ressources.
Bien avant le journaliste a demandé à la responsable de la communication si les informations en sa possession était avérée, ou fausse, malheureusement elle est entrée dans tous ses états.
"N'écrivez rien sur Groupe 4 S, vous nous avez assez causé de préjudices, " a-t-elle ajouté.
Lors que le journaliste a voulu insisté en interpelant la responsable sur sa façon de s'adresser à ses visiteurs, elle a eu recours aux vigiles de l'entreprise qui étaient postés à l'entrée qui avaient quelques minutes plutôt annoncé le journaliste à l'accueil.
Ces derniers ont escorté et mis dehors, l'envoyé de KOACI, sans autre forme de procédures. C'est dans cette atmosphère tendue qu'il a obéi et rejoint par la suite, la sortie de la société.
Wassimagnon
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