Cameroun : Samuel Wazizi était soupçonné d'« intelligence » et « complicité » avec les terroristes, selon le Ministère de la Défense
Samuel Wazizi (Ph)
Selon le gouvernement camerounais Samuel Wazizi était de « connivence et intelligence » avec les groupes armés séparatistes anglophones.
Le samedi 03 août 2019 à Ekona, les forces de défense et de sécurité avaient procédé à l’arrestation au cours d’une opération de sécurité sur le terrain, du nommé Samuel Ebuwe Ajiekia alias Samuel Wazizi, soupçonné d’intelligence avec les terroristes et de complicité d’actes de terrorisme.
Une version que rejette d’emblée Denis Nkwebo le président du Syndicat national des journalistes du Cameroun (Snjc).
"Le communiqué du gouvernement sur la mort de Wazizi est un tissu de mensonges et une ultime provocation ", soutient Denis Nkwebo.
Selon le leader syndical, Wazizi n'a jamais été arrêté au cours d'une opération militaire.
" Il a été appelé au téléphone alors qu'il était dans son lit, pour être mis aux arrêts. Nous l'avons vu au commissariat ", poursuit-il.
Version gouvernementale
Le ministère de la défense fait savoir qu’après de « longues » enquêtes, les forces de défense avaient établi que Samuel Wazizi se disant animateur dans une chaine de télévision locale, était en réalité « logisticien » de divers groupes terroristes opérant sur les hauteurs du MOUNTAINS LIONS (Buea), plus précisément dans les camps retranchés de MASSOUMA et de WONYA MAKUMBA.
Selon la version gouvernementale, Wazizi coordonnait les opérations logistiques des autres groupes terroristes opérant dans le département du Fako, notamment le "21 MAN SCOTT FOR LIFE ", le "ONE FOR ALL" et le " FEAR FOR THE MOUNTAIN", présentée comme une force spéciale des sécessionnistes.
Le 07 août 2019, les forces de défense avaient mis Wazizi à la disposition du 21e Bataillon d’Infanterie Motorisée (BIM) pour "exploitation opérationnelle ".
Il fut ensuite transféré au service central de recherches judicaires (SCRJ) de la gendarmerie nationale (SED-GN) le 13 août 2019 via la division de la sécurité militaire.
À son arrivée à Yaoundé, le nommé Wazizi présentait un état fébrile. Il a ensuite été mis à la disposition de l’hôpital militaire pour " consultations et soins appropriés".
Le certificat de genre de mort délivré par cet hôpital, précisait que Wazizi né le 06 juin 1984 à Molyko (Sud-Ouest) était décédé d’une " Sepsis sévère " au petit matin du 17 août à 02 heures 13 minutes locales (01h13 GMT).
"Il est donc décédé des suites d’une Sepsis sévère et non pas d’un quelconque acte de torture ou sévices ", précise Cyrille Serge Atonfack, le chef de la division communication du ministère de la défense.
Selon les autorités, Wazizi était resté en contact « étroit » au téléphone avec ses proches à Buea même sur son lit de malade.
Le ministère de la défense, dit déplorer le silence de la famille qui n’a manifesté "aucune diligence " pour les obsèques, alors que le Corps de Wazizi une fois le décès constaté, a été gardé à la morgue de l’hôpital militaire de Yaoundé.
Les autorités militaires dénoncent une fois encore un nouvel épisode de " diabolisation " contre les forces de défense et de sécurité, orchestré par des certains medias et des organisations non-gouvernementales.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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